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Tissu conjonctif de soutien et genèse des prolapsus - 16/06/10

Doi : 10.1016/j.gyobfe.2010.04.005 
F. Tremollieres
MCU-PH en médecine et biologie du développement et de la reproduction, centre de ménopause, hôpital Paule-de-Viguier, 330, avenue de Grande-Bretagne, TSA 70034, 31059 Toulouse cedex 9, France 

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Résumé

La physiopathologie des troubles de la statique pelvienne reste encore, à ce jour, non entièrement élucidée. Le vieillissement physiologique et la multiparité sont considérés par la plupart des auteurs comme les déterminants majeurs de ces troubles. L’hypothèse d’une dégénérescence du tissu conjonctif est souvent mise en avant, avec altération de la biosynthèse du collagène et/ou de l’élastine conduisant à une perte d’élasticité des fibres musculaires. La question d’un rôle protecteur éventuel du traitement hormonal de ménopause (THM) sur le tissu conjonctif reste par ailleurs discutée. Les résultats récents de l’essai randomisé WHI seraient plutôt en faveur d’un rôle délétère du THM sur l’incontinence urinaire, lorsque celui-ci est débuté chez des femmes âgées, à distance de la ménopause. Les facteurs environnementaux ne peuvent, néanmoins, expliquer la genèse et la progression des troubles de la statique pelvienne dans leur totalité et l’existence d’un déterminisme génétique apparaît hautement probable. Celui-ci est, de plus, étayé par la mise en évidence d’une héritabilité des prolapsus génitaux et l’antécédent familial est considéré comme un facteur de risque classique. Pour autant, la caractérisation de leurs mécanismes moléculaires reste limitée, compte tenu du caractère multifactoriel de l’atteinte tissulaire du plancher pelvien, la déhiscence organique représentant le terme ultime de cette dégénérescence. Expérimentalement, les modèles de souris transgéniques inactivés pour différents gènes candidats permettent de mieux appréhender la physiopathologie des prolapsus génitaux. L’invalidation chez la souris du gène codant pour la lysyl oxydase-like 1 (LOXL1), tout comme de celui de la fibulin-5, induit une élastinopathie qui altère tous les tissus qui contiennent des fibres élastiques, avec apparition d’un prolapsus utérin dans le post-partum. De même, des gènes homéotiques, tels HOXA11, seraient impliqués dans la genèse du prolapsus. La meilleure compréhension des déterminants des troubles de la statique pelvienne et notamment des facteurs de prédisposition génétique ne peut qu’ouvrir des perspectives de traitements médicaux, en complément ou substitution des traitements chirurgicaux.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

The pathophysiology of pelvic floor disorders still remains not well understood. Increasing age as well as vaginal multiparity are the main commonly accepted factors. The hypothesis of a defect of connective tissues of the pelvic floor with aging due to collagen deficiency and/or elastic fiber degradation is often highlighted. The issue of a potential protective role of HRT is also discussed although the recent results from the WHI would suggest a negative impact of HRT on urinary incontinence, especially when HRT is initiated in elderly women, far from the menopause. Nevertheless, environmental factors cannot explain the full pathogenesis of pelvic organ prolapse (POP) and the contribution of genetic factors to the development of pelvic floor disorders is widely recognized. Support for a genetic influence on POP derives from reports suggesting that heritability is a strong contributing factor and a familial history of POP is considered as a classical risk factor. However, the characterization of the underlying molecular mechanisms remains limited, since POP may be considered the end result of a multifactorial process leading to destruction of vaginal wall connective tissue. Experimental studies in mice with null mutations in the genes encoding different putative factors involved in elastic fibers remodeling and homeostasis are crucial in the understanding of the pathogenesis of POP. Mice with null mutation in the gene encoding lysyl oxidase-like 1 (LOXL1) or fibulin-5, demonstrate signs of elastinopathy including the development of a POP in the postpartum. Likewise, homeobox genes such as HOXA11, which are essential in the embryonic development of the urogenital tract might also be involved in the pathogenesis of POP. The better understanding of the underlying determinants of pelvic floor disorders with a special focus on genetic factors may offer new therapeutic strategies, in addition to or replacement of surgical procedures.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Prolapsus pelvien, Tissu conjonctif, Collagène, Déterminisme génétique, Vieillissement, Gènes homéotiques

Keywords : Pelvic organ prolapse, Connective tissue, Collagen, Genetic factors, Aging, Homeobox genes


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Vol 38 - N° 6

P. 388-393 - juin 2010 Retour au numéro
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