Passages inter-espèces des virus de l’immunodéficience humaine et simienne chez les primates - 23/06/10
Aurélia Vessière [1],
Constance Delaugerre [2],
Jean-Christophe Plantier [1],
François Simon [2]
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À ce jour, plus de 40 virus de l’immunodéficience simienne (VIS), contre partie animale des VIH ont été décrits. Les structures génomiques de ces VIS sont proches de celles des VIH. L’apparition des VIH serait le résultat de passages de VIS à l’homme. L’Afrique centrale se caractérise par une remarquable diversité VIH : tous les sous-types du groupe Majeur, la majorité des formes recombinantes, les variants des groupes M, O, N et P y sont retrouvés. Cette situation témoigne de l’ancienneté de l’épidémie dans cette région. Le VIH-1 du groupe Majeur (M) représente la majorité des isolats caractérisés à ce jour (plus de 30 millions d’infections en 2010) avec 9 différents sous-types (A-K) et plus de 40 formes recombinantes. Le VIH-1 groupe O se caractérise par une très grande diversité génétique. La découverte des rares cas de VIH-1 groupe N a été la première preuve d’une transmission inter-espèce des VIS des chimpanzés à l’homme et de l’importance des mécanismes de recombinaison entre les souches lentivirales des primates. En 2009, un variant atypique du VIH-1 dit groupe P présentant un lien phylogénétique étroit avec les VIS des gorilles a été mis en évidence chez une patiente camerounaise, vivant en France. Les preuves de ces transmissions inter-espèces des virus de l’immunodéficience des primates à l’homme sont confortées par les similarités des génomes viraux, les parentés phylogénétiques et les prévalences des VIS chez leurs hôtes naturels et par la superposition géographique entre VIS et VIH.
Cross species transmission of simian immunodeficiency viruses between human and non human primates |
More than 40 simian immunodeficiency viruses (SIV), the animal counter-part of HIV have been described. The genomic structures of these viruses are similar to those of HIV. The emergence of HIV is the result of cross species transmissions from apes to human. Central Africa is characterized by a remarkable high HIV diversity: all the HIV subtypes from Major group (M), the majority of recombinant forms, variants of groups M, O, N and P are found. This situation reflects the anteriority of the epidemic in this region. HIV-1 group M represents the majority of isolates characterized to date with 9 different subtypes (A-K) and over 40 recombinant forms. HIV-1 group O is characterized by a high genetic diversity. The discovery of the rare cases of HIV-1 group N was the first evidence of an inter-species transmission of SIV from chimpanzees to humans and the importance of recombination between lentiviruses in primates. In 2009, an atypical variant, HIV-1 group P phylogeneticaly related to SIV from gorillas has been reported in a Cameroonian woman living in France. Evidence of inter-species transmission of immunodeficiency viruses from primates to humans is reinforced by the similarity of viral genomes, the phylogenetic affinities and the prevalence of SIV in their natural hosts and the geographical overlap between HIV and SIV.
Mots clés : VIH , diversité génétique , VIS , origine , Afrique , primates
Keywords:
HIV
,
genetic diversity
,
SIV
,
origin
,
Africa
,
non human primates
Plan
© 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 40 - N° 423
P. 43-53 - juin 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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