This study reports new information on interactions between Ectatomma tuberculatum (Ponerinae) and Crematogaster limata parabiotica (Myrmicinae). Workers of these sympatric arboreal ant species forage on the same pioneer trees. Diurnally, Ectatomma preyed on Crematogaster workers that avoided overt aggression by respecting a safe distance'. At night, Crematogaster initiated raids within the Ectatomma nests that they apparently left with their abdomen empty, then remained near the nest entrances where they successfully intercepted 75.2% of the returning Ectatomma foragers ( ). Certain intercepted workers rapidly resumed their return trip. Others (39.1%) were stopped, explored and licked during a long time by the Crematogaster. Most of them were carrying between their mandibles a droplet of liquid food that was stolen. This relationship, that appears to be a typical case of interspecific cleptobiosis, whose expression varies during the daytime, demonstrates for the first time sugary-food robbing, instead of prey robbing, in ants. To cite this article: F.-J. Richard et al., C. R. Biologies 327 (2004).

Les ouvrières d'Ectatomma tuberculatum (Ponerinae) et Crematogaster limata parabiotica (Myrmicinae) fourragent sur les mêmes arbres pionniers. De jour, les Crematogaster, qui évitent toute interaction agressive directe de la part des Ectatomma en respectant une « distance de sécurité », peuvent leur servir de proie. De nuit, les Crematogaster initient des raids à l'intérieur des nids d'Ectatomma, en ressortent avec l'abdomen apparemment vide, puis restent près de l'entrée du nid, où elles interceptent 75,2 % des Ectatomma qui rentrent ( ). Certaines de ces dernières reprennent rapidement leur trajet de retour. Les autres (39,1 %), dont la plupart transportaient entre leurs mandibules une gouttelette de liquide sucré qui leur fut volée, ont été explorées et léchées pendant de longues périodes. Cette cleptobiose interspécifique, dont l'expression varie en fonction du moment de la journée, permet de décrire pour la première fois l'existence de vols d'aliments sucrés, et non de proies, chez des fourmis. Pour citer cet article : F.-J. Richard et al., C. R. Biologies 327 (2004).