Notre but était d’évaluer dans un modèle expérimental d’atrésie chez le rat les modifications fonctionnelles et phénotypiques du plexus myentérique de part et d’autre de l’obstacle.

Une atrésie était réalisée par ligature intestinale in utero chez le foetus de rat à E18 suivie de prélèvements à E21 avec mesure ex-vivo de la réponse contractile intestinale (n = 8). La proportion des neurones cholinergiques excitateurs (ChAT) et nitrergiques inhibiteurs (NOS) était calculée sur des préparations en whole mount.

Les études de motricité ex-vivo ont montré une réponse contractile en amont supérieure à l’aval (n = 8, p = 0,001). L’étude des témoins de la fratrie (n = 6) était en faveur d’une augmentation de la contractilité en amont et d’une diminution en aval. Ces anomalies motrices étaient associées à une augmentation de la proportion de neurones excitateurs en amont par rapport à l’aval (13,2 ± 6,2 % vs 7,5 ± 4,3 % p = 0,005) alors que la proportion des neurones inhibiteurs était comparable.

La mise en évidence d’une capacité contractile et d’un tonus cholinergique différents entre les segments d’amont et d’aval des atrésies intestinales permet de comprendre l’origine des troubles moteurs observés dans les suites opératoires chez l’homme et pose les bases de nouvelles approches thérapeutiques.