L’abus d’alcool chez les adolescents pose un problème de santé publique, la plupart des adultes alcooliques débutant leur addiction pendant l’adolescence. L’étude des facteurs favorisant la prise d’alcool et du mode d’alcoolisation juvénile améliorerait la prévention et le suivi de ces jeunes.

Étude rétrospective des alcoolisations aigues aux urgences chez les adolescents de moins de 16 ans en 2009. Résultats : 39 patients, 18 garçons (G), 21 filles (F), âgés de 13 à 16 ans, buvant en groupe dans 77 % des cas, 76 % de l’alcool fort, 36 % avant 19h, avec une alcoolémie médiane identique chez les G et les F (2g/l), 92 % d’hospitalisation non réanimatoire. 47 % des F et 27 % des G avaient des antécédents psychiatriques. 16 % des G et 61 % des F ont vécu un événement marquant durant leur vie. 58 % avaient des conduites à risque et 46 % une inadaptation scolaire. 69 % ont eu une consultation pédopsychiatrique aux urgences et un suivi a été proposé dans 53 % des cas.

Les adolescents à risque sont les plus concernés par l’alcoolisation aigüe. L’alcoolisation est davantage liée à un problème psychologique chez les filles. L’alcoolisation en groupe n’est pas synonyme d’alcoolisation festive. L’accès aux alcools forts remet en cause la protection des mineurs.