Introduction. – La fièvre des safaris ou fièvre de primo-invasion bilharzienne, décrite initialement au Japon sous le nom de fièvre de Katayama, est une réaction immunoallergique toxémique liée à la présence dans les vaisseaux de l’organisme de cercaires infectantes. Nous rapportons le cas collectif de sept jeunes touristes en vacances au Mali.

Exégèse. – Une jeune fille de 18 ans présente une fièvre céphalalgique au retour du pays Dogon (au sud du Mali). Après avoir éliminé un paludisme et devant la notion d’une baignade en eau douce suivie de prurit, une fièvre des safaris est évoquée et confirmée. L’alerte a alors été donnée auprès des autres membres du groupe. Ainsi tous ont pu être traités afin d’éviter le passage à la chronicité de cette bilharziose.

Conclusion. – Cette observation rappelle que le risque bilharzien occasionné par une baignade en eau douce en zone d’endémie est une réalité. La prophylaxie repose sur l’éducation des voyageurs. La fièvre des safaris, lorsqu’elle survient, est un vrai signal d’alerte car correctement interprétée, permet d’éviter le passage vers une bilharziose chronique.

Introduction. – Acute schistosomiasis, called safari’s fever in Africa and Katayama fever in Japan, is an immunoallergic reaction due to transcutaneous penetration of infective cercaria. We report the collective case of seven young adults spending holidays in Mali.

Exegesis. – An eighteen years-old girl presents fever, headache, diarrhoea and abdominal pains at return from Dogon country (south of Mali). After turned down malaria and with the notion of bathing in fresh water followed by pruritus, we think to safari’s fever. So we alarm all other members of the group. All can be treated to avoid chronic schistosomiasis.

Conclusion. – These observations recall that acute schistosomiasis is a real danger for tourists when bathing in fresh water in endemic areas of Africa. Education of travellers is necessary. Occurrence of safari’s fever should alert physicians to prevent chronic schistosomiasis.