Les mutilations centrofaciales, sises au sein du triangle nasolabio-mentonier, requièrent des réparations morphofonctionnelles de grande qualité. L’histoire de la chirurgie plastique rend compte de l’évolution des idées dans ce domaine, recoupant celle de la rhinopoïèse et de la chéiloplastie, qui ont fait l’objet de rapports successifs au sein de notre Société, en 1994 (Rhinopïèse) et en 2002 (Chéiloplastie). Héritiers de ces progrès, le plasticien a en sa possession, à ce jour, un éventail de techniques fiables dans la mesure où son choix est dicté par une évaluation précise des limites de la perte de substance à réparer, selon une sectorisation du triangle nasolabio-mentonnier. Cette classification définit trois sous-ensembles, nasolabial, bilabial et labiomentonnier comme base de réflexion aux indications thérapeutiques. Cette approche antomochirurgicale s’est construite à partir d’un inventaire rétrospectif de 195 dossiers de mutilations centrofaciales par dégâts balistiques et morsures de chien. Une évaluation des résultats permet de mener une réflexion sur les indications potentielles d’allogreffes comme alternative thérapeutique aux reconstructions traditionnelles au niveau de ce territoire.

Central-facial mutilations, located within the nose lips and chin triangle, require great quality repairs regarding morphology and function. Plastic surgery history affords the ideas evolution in this field crossing over nose and lips reconstructions, which were the subject of successive reports within our society, in 1994 (nose reconstruction) and 2002 (lips reconstruction). Now a day, following this progress, the plastic surgeon has a large choice of reliable techniques. His choice is dictated by a precise evaluation of the limits of the substance loss to repair, according to a (mapping) classification of the nose-lip and chin triangle. This classification defines three units (nose-labial, bilabial and chin-labial) as reflexion bases to the therapeutic indications. This anatomical and surgical approach was built starting from a retrospective study of 195 central-facial mutilations caused by ballistic damage and dog bites. The results evaluation makes possible to carry out a reflexion on the potential indications regarding allograft as a therapeutic alternative to the traditional reconstructions of this territory.