Étude objective de résistance des ligaments pelviens utilisés dans les cures de prolapsus et d'incontinence urinaire d'effort - 17/08/10
pages | 6 |
Iconographies | 2 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Objectif. – Mesures des résistances maximales à la rupture des ligaments pelviens utilisés dans les cures de prolapsus et d'incontinence urinaire.
Patientes et méthodes. – Nos mesures sont effectuées à partir de ligaments pelviens de cadavres. Nous avons disséqué 29 bassins de cadavres féminins dont les modes de conservation différaient. Dix cadavres étaient frais congelés, dix frais et neuf formolés. Sur chacun, nous avons disséqué le ligament pré-vertébral au niveau du promontoire, les ligaments pectinés, sacro-épineux et les arcs tendineux du fascia pelvien. Une évaluation subjective clinique de la qualité ligamentaire par l'examen et la palpation digitale nous a permis d'effectuer une classification en trois groupes de qualité : A, B et C. Ces mêmes ligaments étaient ensuite aiguillés par un fil, prenant l'ensemble de leur épaisseur, et les ligaments étaient soumis à une traction dans l'axe du vagin jusqu'à obtenir leur rupture. L'appareil de mesure est un dynamomètre de type Samson, adapté à notre étude. La résistance à la rupture des ligaments est rapportée en newtons.
Résultats. – Il existe une grande variabilité dans les mesures de résistance maximale à la rupture des ligaments. Les valeurs minimales obtenues sont de l'ordre de 22 newtons, et proches de 200 newtons pour les valeurs maximales. Les résultats montrent une grande disparité. Le ligament pré-vertébral est en moyenne plus résistant. Lorsqu'on compare la résistance en fonction des trois modes de conservation, il n'existe une différence significative de résistance que pour les ligaments pré-vertébraux aux dépens des sujets formolés. Pour tous les autres ligaments il n'existe pas de différence significative en fonction du mode de conservation. On ne retrouve pas de différence significative entre les mesures droite et gauche pour les ligaments bilatéraux. Le ligament pectiné est significativement plus résistant que le ligament sacro-épineux et que les arcs tendineux du fascia pelvien. Il existe un lien significatif entre l'appréciation subjective de la qualité ligamentaire et les mesures objectives de résistance.
Discussion et conclusion. – La littérature ne donne pas de référence concernant la résistance à la rupture des ligaments pelviens. Ces ligaments sont pourtant utilisés couramment dans presque toutes les interventions de cures de prolapsus ou d'incontinence urinaire. Les résultats rapportés permettent de constater que ces ligaments sont de résistance très variable d'une patiente à l'autre, d'un ligament à l'autre, voire chez une même patiente et pour un même ligament d'un côté à l'autre. Ces observations pourraient permettre d'expliquer certains échecs des techniques chirurgicales et soulignent l'intérêt de rechercher des techniques d'évaluation de ces résistances en pré-opératoire. Ceci nous permettrait de modifier les indications chirurgicales en fonction de la qualité des ligaments. L'évaluation subjective per-opératoire de la résistance est globalement corrélée aux mesures objectives et devrait donc être un élément déterminant dans le choix per-opératoire des ligaments de suspension pour les montages chirurgicaux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objective. – Underline the objective strength of the pelvic ligaments.
Patients and methods. – Twenty nine human female pelvis cadavers, whose storage conditions differed, were used in our study. In each cadaver we dissected all the ligaments used in pelvic surgery. A subjective clinical evaluation of the ligament properties was performed by visual observation as well as by finger palpation. Ligaments were classified into three groups in terms of thickness and apparent strength following finger palpation, high, doubtful and low apparent quality ligaments. Then a suture taking the entire ligament switched the ligaments and a force was applied on the vagina axis until tearing. The device used for strength measurement during traction was a Samson type force gauge, which was developed for the purpose of our study. Results were given in Newtons.
Results. – We found a great variability in the values obtained at tearing with maximal values at 200 newtons and minimal at 22. Individually measured, ligament strength varied between individuals, and for a same patient between the type of ligaments and the side. The pre-vertebral ligament was on average the strongest. For bilateral ligaments, there was no difference between the left and right side. The iliopectineal ligament was statistically significantly stronger than sacrospinous and arcus tendineus of pelvic fascia. There was a correlation between subjective evaluation and objective strength measurements.
Discussion and conclusion. – We performed the only study of the strength of pelvic ligaments at tearing. These are, however, routinely used in the cure of prolapse and urinary incontinence. Our results show that there is a great variability in strength between individuals, and for a same patient between the types of ligaments and side. These observations could explain some of the surgical intervention failures and demonstrate the importance of per-operative strength evaluation. Per-operative subjective evaluation on strength is related to objective measurements and could be used to determine the type of ligaments to be used for surgical assembly suspension.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Résistance des ligaments pelviens, Étude anatomique, Prolapsus génitaux, Incontinence urinaire d'effort
Keywords : Ligament strength, Anatomic study, Vaginal prolapse, Stress incontinence
Plan
Vol 32 - N° 7-8
P. 601-606 - juillet 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?