Although oxidative stress has been extensively studied the last fifteen years, many physicians and biologists are still sceptical concerning its interest in biology and medicine. This is probably due, in part, to the fact that this subject is a matter of biophysics, and the first studies reported were written using a physical language that inspired these people used to a more concrete problematic very little. Another problem is the difficulty to detect the species mediating oxidative stress, and to determine their role in biological processes. This review is aimed at presenting oxidative stress, as well as reactive oxygen species and free radicals - the molecules that mediate it - in a clear form able to convince all researchers involved in life sciences that these short-lived intermediates are indissociable from any aerobic organism. Moreover, if reactive oxygen species and free radicals are undoubtedly involved in many pathologies, they have physiological functions too. To cite this article: O. Sorg, C. R. Biologies 327 (2004).

Bien que le stress oxydant ait été largement étudié depuis une quinzaine d'années, nombre de médecins et biologistes sont encore sceptiques en ce qui concerne son intérêt en biologie et médecine. Ceci est probablement dû, du moins en partie, au fait que ce sujet relève essentiellement de la biophysique, et que les premières études publiées utilisaient un langage physique qui a peu inspiré ces gens habitués à une problématique plus terre-à-terre. Un autre problème vient de la difficulté qu'il y a à détecter les substances responsables du stress oxydant, ainsi qu'à déterminer leur rôle dans les processus biologiques. L'objectif de cette revue est de présenter le stress oxydant, de même que les molécules qui le génèrent, à savoir les formes réactives de l'oxygène et les radicaux libres, sous une forme simple, apte à convaincre les chercheurs en sciences de la vie du fait que ces intermédiaires labiles sont indissociables de tout organisme aérobie. De plus, si les formes réactives de l'oxygène et les radicaux libres sont incontestablement impliqués dans de nombreuses pathologies, ils ont également des fonctions physiologiques. Pour citer cet article : O. Sorg, C. R. Biologies 327 (2004).