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Clinique possible d’une addiction à la caféine à partir de l’observation de 52 sujets et d’une revue de la littérature - 23/08/10

Doi : 10.1016/j.amp.2009.06.023 
A. Sinanian a, , Y. Edel b, G. Pirlot c, D. Cupa d
a Université de Paris Ouest La Défense Nanterre, Master II Recherche, laboratoire des atteintes somatiques et identitaires, Paris X, France 
b Service de l’ECIMUD, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France 
c Université de Toulouse-II, laboratoire des atteintes somatiques et identitaires, Paris X, France 
d Université de Paris-Ouest–La Défense-Nanterre, laboratoire des atteintes somatiques et identitaires, Paris X, France 

Auteur correspondant. 61, rue de Bourgogne, 75007 Paris, France.

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Résumé

La caféine est la substance psychoactive la plus consommée au monde. Dans la littérature scientifique, l’effet d’un usage abusif de caféine est généralement appelé « caféinisme », pouvant provoquer des symptômes de nervosité, d’agitation, d’anxiété et d’insomnie. Cet article est basé sur une précédente étude réalisée dans le cadre d’un mémoire de recherche ayant pour but d’observer si une consommation élevée de caféine, chez un sujet, pouvait être considérée dès lors comme une conduite addictive. Trois hypothèses ont été testées sur une population de 52 sujets (un groupe à consommation élevée de caféine [300 mg–1 000 mg] et un groupe Contrôle à consommation faible). Ils présenteraient : (1) une conduite addictive vis-à-vis de la caféine ; (2) un niveau d’anxiété élevé ; (3) certains sujets utiliseraient aussi la caféine à visée de « coupe-faim », telle une stratégie de contrôle de poids chez des personnes présentant des troubles alimentaires. Afin de vérifier ces hypothèses, nous avons utilisé, outre un groupe Contrôle, les critères de définition d’une addiction selon Goodman, l’échelle d’anxiété Trait-État STAI et, enfin, le questionnaire diagnostique MINI. Les résultats nous montrent que 88 % des sujets ayant une consommation élevée de caféine présenteraient une addiction à la caféine (et remplissent en moyenne 70 % des critères de Goodman) ; le comportement est en effet marqué par une dimension impulsive et par la persistance du comportement, en dépit des conséquences néfastes pour le sujet. Le niveau d’anxiété est plus élevé dans le groupe sujet, comparé au groupe contrôle, et sept sujets consommeraient de la caféine à visée de « coupe-faim » dans le cadre de troubles alimentaires. Notre étude suggère de demander à un patient son niveau de consommation de caféine lors d’un recueil de données cliniques. Elle ouvre également la voie à d’autres recherches, notamment sur le lien entre syndrome de caféinisme et troubles alimentaires.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Caffeine is the most widely consumed psychoactive substance in the world. In the scientific literature, caffeine abuse is usually called “caffeinism”, and can provoke symptoms of nervousness, excitement, anxiety and insomnia. The aim of this article, based on a previous study conducted in a research paper, is to observe if high-level consumption of caffeine can be considered as an addictive conduct. Three hypotheses were tested on 52 subjects (one study group with high consumption of caffeine [300mg–1000mg] and a control group with low consumption). They should present: (1) an addictive conduct towards caffeine; (2) a high level of anxiety; (3) few subjects would use caffeine as a weight control strategy among people suffering from eating disorders. To validate these hypotheses, we used a control group, the Goodman’s definition’s criteria, the anxiety scale state-trait STAI and, finally, the MINI diagnostic questionnaire. The results show us that 88 % of subjects presenting a high level of caffeine consumption would present an addictive conduct (the average subjects fulfilled 70 % of Goodman’s criteria). This behaviour is characterized by impulsiveness and the persistence of the behaviour despite harmful consequences for the subject. The anxiety level was higher in the study group, compared to the control group and seven subjects used caffeine as appetite suppressant, in the case of eating disorders. Our study suggests that patients should be asked about their caffeine consumption level during a clinical anamnesis. It also paves the way for other studies, on for example, the link between caffeinism and eating disorders.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Addiction, Anxiété, Caféine, Sevrage, Troubles alimentaires

Keywords : Addiction, Anxiety, Caffeine, Eating disorders, Withdrawal


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Vol 168 - N° 7

P. 495-501 - septembre 2010 Retour au numéro
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