L’ictus amnésique était-il vraiment confondu avant les années 1950 avec les amnésies psychogènes ? - 24/08/10
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Résumé |
Introduction |
Les premières descriptions de l’ictus amnésique ont été faites entre 1956 et 1958. Il a toujours semblé étrange que ce trouble échappe aux descriptions des neurologues du xixe siècle. L’explication la plus commune était que l’ictus amnésique avait été confondu avec les amnésies psychogènes et notamment les amnésies hystériques.
Méthodes |
Les travaux de Paul Sollier, 1892 et d’Amédée-Marie-Paulin Rouillard, 1885 , tous deux élèves de Benjamin Ball, ont été analysés. Ces travaux relatent l’expérience personnelle des auteurs et une revue de la littérature des troubles de la mémoire.
Résultats |
Ces auteurs repérèrent des amnésies distinctes des amnésies psychogènes survenant « à la suite d’une commotion morale vive » ou encore après un traumatisme crânien bénin qui selon eux déclenche l’amnésie en raison de l’émotion provoquée par l’accident.
Discussion et conclusions |
Ainsi n’est-il pas exact de dire que l’ictus amnésique avait été totalement ignoré avant les années 1950 et avait été noyé parmi les amnésies psychogènes. Certes, il n’avait pas été défini comme une entité. Mais les « amnésies par traumatisme moral » et les amnésies post-traumatiques au cours desquelles la bénignité du traumatisme avait conduit à évoquer la responsabilité du « choc moral » ont préfiguré la description ultérieure de l’ictus amnésique. Le rôle affecté à l’émotion garde tout son actualité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
The first descriptions of transient global amnesia (TGA) were made in 1956 and 1958. Considering the large number of TGA reported since these original descriptions, it is not conceivable that TGA arose as a new entity in the mid-20th century. Many authors thus tried to understand why it had not been described by the authors of the late 19th and early 20th century. It was considered that TGA “was immersed in the literature on psychogenic amnesia” (Hodges, 1991 ) and particularly hysterical amnesia. But, can we consider that confusion between transient global amnesia and psychogenic amnesia truly existed?
Methods |
The book of Paul Sollier, a student of Charcot and Ball, emphasizes the memory problems that were discussed in the second part of the 19th century.
Results |
The author presents a clear differentiation between hysterical amnesia and amnesia triggered by an emotional shock. The cases he proposed include characteristic descriptions of transient global amnesia observed after a violent emotional shock. Sollier, like Ball and his student Rouillard, also considered transient amnesias such as post-traumatic amnesias occurring after mild head trauma. The triggering role was assigned to the “moral emotion” that can provoke a modification of the encephalic circulation.
Discussion |
While TGA was not yet recognized as an entity, some French neurologists of the 19th century reported cases of temporary amnesias different from hysterical amnesia and occurring after an emotional shock, which were the first observations of the entity later recognized as TGA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ictus amnésique, Amnésie hystérique, Émotions et mémoire, Histoire de la neurologie
Keywords : Transient global amnesia, Hysterical amnesia, Emotions and memory, History of neurology
Plan
Vol 166 - N° 8-9
P. 699-703 - août 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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