Les pathologies vues aux urgences dermatologiques (UD) sont essentiellement infectieuses et inflammatoires, incluant les toxidermies. La majorité des patients ne sont pas revus ou sont suivis en externe mais les délais pour revoir un dermatologue sont longs, alors que le malade nécessite parfois une surveillance rapprochée. Nous avons donc mis en place une consultation post-urgence rapide (CPUR), réservée aux patients dont la pathologie nécessite une réévaluation à court terme. Nous rapportons ici les résultats de cette nouvelle activité.

Une consultation par semaine est réservée aux patients vus aux UD et dont la dermatose justifie une réévaluation à court terme (maximum 15 jours) pour suivi évolutif ou hésitation diagnostique. Entre juin 2008 et juin 2009, 40 consultations CPUR ont été assurées ; 370 patients étaient programmés et 214 sont effectivement venus (40 % d’absentéisme), soit 3 % des patients des UD. Le délai moyen après les UD était de 9,2 jours. Les pathologies étaient infectieuses dans 34 % des cas, inflammatoires dans 36 % des cas, une toxidermie dans 7,5 % des cas, un autre diagnostic dans 19 % des cas. La CPUR était motivée par une hésitation diagnostique dans 4,2 % des cas. L’évolution clinique par rapport aux UD était favorable, avec une guérison ou une amélioration dans 76 % des cas. Une nouvelle consultation a été proposée à 41,5 % des patients ; 77,5 % s’y sont rendus. La mise en place de cette consultation n’a pas permis de diminuer significativement le taux de second passage aux urgences mais son organisation satisfaisait les médecins en charge des UD.

La CPUR représente une faible partie de l’activité des UD mais elle est ressentie par les médecins de garde comme positive car elle permet de donner au patient une perspective de réévaluation rapide, sans nécessité de revenir aux UD. Les pathologies vues à la CPUR sont similaires à celles des UD. Même si l’absentéisme est important, cette consultation permet d’inscrire quatre patients sur dix dans un circuit de soins, auquel trois sur quatre adhèrent.

Dermatological emergencies generally consist of infection and inflammation, including cutaneous drug reactions. Most patients are either not seen again or else are followed by their GP, but it may be a long time before they see a dermatologist once more, even if monitoring is necessary. We created a rapid post-emergency consultation reserved for these patients alone requiring short-term reevaluation, and we report the results of the new consultation herein.

One consultation per week is exclusively for patients seen in dermatological emergency units requiring rapid reassessment (i.e. within two weeks) for follow-up or in cases of uncertainty in the diagnosis. Between June 2008 and June 2009, 40 consultations were carried out, with 370 patients being enrolled and 214 attending the consultation (40% absenteeism), i.e. 3% of emergency unit patients. The mean time from the emergency consultation was 9.2 days and the reasons for consultation were: 34% infectious dermatoses, 36% inflammatory dermatoses, 7.5% cutaneous drug reactions and 19% miscellaneous diagnosis, with 4.2% uncertainty about diagnosis. The outcome after the emergency consultation was favourable in 76% of cases (complete healing or improvement). A follow-up consultation was proposed in 41.5% of cases, with 77.5% of patients attending. While the creation of this consultation did not significantly reduce the number of patients returning to the emergency service, it was welcomed by all dermatologists in charge of such dermatological emergency services.

This rapid post-emergency consultation forms a small part of the activities of the dermatological emergency unit but is positive in the view of the dermatologists in charge of emergency consultations since it means patients can be given appointments soon after initial treatment, thus avoiding the need to return to the emergency unit. The diseases seen at this unit are similar to those seen in the emergency unit. While absenteeism is considerable, this type of consultation results in the organisation of further ongoing care for 40% of patients, most of whom comply with treatment.