Ostéonécroses des mâchoires induites par les biphosphonates oraux : 12 cas - 14/09/10
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Abstract |
Introduction |
The incidence of jaw osteonecrosis induced by oral or intravenous biphosphonates (BP) has been increasing. Two hundred cases of jaw osteonecrosis induced by oral BP (JONOBP) were reported, with an incidence of 4 % and a prevalence of 1/952. We report 12 cases of JONOBP observed from January 2007 to January 2009.
Material and methods |
A pluridisciplinary committee including odontologists, stomatologists, and maxillofacial surgeons from two Paris hospitals was asked to manage patients treated by BP. Twelve patients presenting with JONOBP were included from January 2007 to January 2009. For each of these patients, age, sex, associated co-morbidities, any triggering factor, previous or current combination treatments, the type of BP used, its initial indication, dosage, delay before onset of JONOBP, and delay between first clinical signs and diagnosis were studied. JONOBP localization, stage (American Association of Oral and Maxillofacial Surgeons [AAOMS] classification), clinical and radiological signs, anatomopathological and bacteriological examinations (when performed) were documented. The treatment and evolution were described.
Results |
Ten women and two men, mean age 65 years (36 to 82 years), were included. BP were taken orally once a week or daily. The mean duration of BP exposure was 39.6±2,4 months (19 to 58 months). The indication for BP was prevention or treatment of osteoporosis in 11 cases and breast with bone metastases in one case. Tooth extraction was the triggering factor in nine cases. The premolar and molar mandibular area was the most often affected. Corticosteroid therapy was combined to BP in half of the cases. There were no clinical, radiological, and histological specific signs. BP treatment was stopped in all patients. Nine patients underwent surgery. Evolution was favorable for nine patients. Six patients were cured, on average 3.8 months after beginning management (one to nine months). Three male patients improved. Three female patients were lost to follow-up. Alendronate was the most frequently implicated (six cases) and risedronate (five cases). Five patients presented with diagnosed or suspected auto-immune conditions.
Discussion |
The duration of exposure to BP was superior to three years in most cases. The triggering factor was tooth extraction. The mean diagnostic delay was five months. There were more stage 2 and 3 patients, according to the AAOMS classification. They were the most frequent, probably because of the higher number of co-morbidities, especially corticosteroid intake. Patient management complied to Afssaps and AAOMS recommendations. The evolution was favorable for all managed patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
Le nombre d’ostéonécroses des mâchoires dues aux biphosphonates (BP), administrés par voie intraveineuse ou orale, est en augmentation. Deux cent cas d’ostéonécroses des mâchoires par biphosphonates oraux (ONMBPO) ont été rapportés, avec une incidence de 4 % et une prévalence de 1/952. Nous rapportons 12 cas d’ONMBPO observés de janvier 2007 à janvier 2009.
Patients et méthodes |
Un comité pluridisciplinaire composé d’odontologistes, de stomatologues et de chirurgiens maxillofaciaux de deux services hospitaliers parisiens a été chargé de prendre en charge les patients sous BP. De janvier 2007 à janvier 2009, 12 patients atteints d’ONMBPO ont été recensés. Pour chacun de ces patients, l’âge, le sexe, les co-morbidités associées, un éventuel facteur déclenchant, les traitements associés antérieurs ou en cours, le type de BP impliqué, son indication initiale, la posologie, le délai d’apparition de l’ONMBPO et celui entre les premiers signes cliniques et le diagnostic ont été étudiés. La localisation de l’ONMBPO, son stade évolutif (classification de l’American Association of Oral and Maxillofacial Surgeons [AAOMS]), les signes cliniques, radiologiques et les examens anatomopathologiques et bactériologiques (lorsqu’ils ont été demandés) ont été précisés. Le traitement et l’évolution ont été décrits.
Résultats |
Dix femmes et deux hommes avaient un âge moyen de 65 ans (36 à 82 ans). Les BP étaient pris par voie orale une fois par semaine ou quotidiennement. Le délai moyen d’exposition aux BP était de 39,6±2,4 mois (19 à 58 mois). L’indication des BP était la prévention ou le traitement d’une ostéoporose dans 11 cas et un cancer du sein avec métastases osseuses dans un cas. Une avulsion dentaire était retrouvée comme facteur déclenchant dans neuf cas. Le secteur prémolomolaire mandibulaire était le plus souvent atteint. Une corticothérapie était associée aux BP dans la moitié des cas. Les signes cliniques, radiologiques et histologiques étaient sans particularité. Le traitement par BP a été arrêté chez tous les patients. Neuf patients ont été opérés. L’évolution a été favorable pour neuf patients. Six cas ont guéri, en moyenne 3,8 mois après le début de la prise en charge (un à neuf mois). Trois patients ont été améliorés. Trois patientes ont été perdues de vue. L’alendronate était le plus souvent incriminé (six cas) avec le risédronate (cinq cas). Cinq patients étaient atteints d’affections auto-immunes avérées ou supposées.
Discussion |
La durée d’exposition aux BP était supérieure à trois ans dans la majorité des cas. Le facteur déclenchant le plus fréquent était une avulsion dentaire. Le délai diagnostique moyen était de cinq mois. Les patients aux stades 2 et 3 de la classification de l’AAOMS étaient les plus nombreux, probablement en raison du nombre plus élevé de co-morbidités, en particulier les corticoïdes. La prise en charge des patients a été conforme aux recommandations de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) et de l’AAOMS. L’évolution a été favorable pour tous les patients suivis.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Osteonecrosis, Jaw, Biphosphonates, Oral administration
Mots clés : Ostéonécrose, Mâchoires, Biphosphonates, Voie orale
Plan
Vol 111 - N° 4
P. 196-202 - septembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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