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Cancer de la prostate : les données sont en défaveur du dépistage - 21/09/10

Doi : 10.1016/j.lpm.2010.04.001 
Catherine Hill , Agnès Laplanche
Institut Gustave-Roussy, service de biostatistique et d’épidémiologie, 94805 Villejuif, France 

Catherine Hill, Institut Gustave-Roussy, service de biostatistique et d’épidémiologie, 39, rue Camille-Desmoulins, 94805 Villejuif, France.

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Points essentiels

La mortalité par cancer de la prostate est très faible avant 75 ans : si l’on suit 1000 hommes de la naissance à 75 ans, on observera 7 décès par cancer de la prostate.

Le cancer de la prostate est extrêmement fréquent : si l’on autopsiait 1000 hommes de 75 ans, on trouverait un cancer de la prostate chez 800 d’entre eux.

Le dépistage systématique par dosage de l’antigène spécifique de la prostate (PSA) dans la population générale induit donc une épidémie.

Le bénéfice du dépistage n’est pas clairement démontré. L’affirmation que le dépistage réduit de 20 % la mortalité par cancer de la prostate repose sur le meilleur résultat observé dans le meilleur sous-groupe (les hommes 55 à 69 ans) dans le seul essai qui montre un bénéfice.

Même si le dépistage réduit de 20 % la mortalité par cancer de la prostate, ses inconvénients – qui sont un doublement du risque de diagnostic et des effets indésirables fréquents et graves des traitements (50 % d’incontinence ou d’impuissance) – pèsent en défaveur du dépistage systématique.

Même si le dépistage réduit de 20 % la mortalité par cancer de la prostate, le bénéfice absolu du dépistage dans une population de 1000 hommes de 55 à 69 ans suivis 9 ans sera d’éviter, au maximum, un décès par cancer de la prostate. En effet, le nombre attendu de cancer de la prostate en l’absence de dépistage est inférieur à 4, donc une réduction de 20 % représente moins d’un décès.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Key points

The risk of death from prostate cancer is very small before age 75: if one follows 1000 men from birth until age 75, one will observe 7 prostate cancer deaths.

Prostate cancer is extremely frequent: if one were to autopsy 1000 men aged 75, one would find a cancer in the prostate of 800.

Therefore, screening by systematic PSA measurement in the population induces an epidemic.

The benefit associated with screening is not clearly established. The assertion that screening reduces prostate cancer mortality by 20% is based on the best result observed in the best subgroup (population aged 55 to 69) in the only trial that shows a benefit.

Even if screening reduced prostate cancer mortality by 20%, its drawbacks: a doubling of the number of cancers diagnoses and the unwanted effects of treatments (50% of patients incontinent and/or impotent), weigh against systematic screening.

Even if screening reduced prostate cancer mortality by 20%, the absolute benefit of screening in a population of 1000 men aged 55 to 69 followed 9 years will be the avoidance of one prostate cancer death, since the expected number of these deaths without screening is 4, a 20% reduction corresponds to less than 1 death.

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Vol 39 - N° 9

P. 859-864 - septembre 2010 Retour au numéro
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