Atteinte respiratoire de la maladie de Horton : 8 observations et revue de la littérature - 21/09/10
Respiratory manifestations of giant cell arteritis: 8 cases and review of the literature
pages | 1 |
Iconographies | 6 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Contexte |
Les manifestations pleuropulmonaires de la maladie de Horton sont rares et peu connues. Elles peuvent être associées à des signes plus typiques de la maladie et à un syndrome biologique inflammatoire, s’intégrant alors dans le contexte de l’atteinte systémique de la maladie. Elles peuvent être inaugurales, à l’origine d’un retard à la prise en charge si elles sont méconnues.
Méthode |
Étude descriptive rétrospective sur une période de 10 ans de 8 observations, 5 femmes et 3 hommes d’âge moyen 67 ans répondant aux critères de l’American College of Rhumatology et illustrant l’atteinte respiratoire clinique ou radiographique de la maladie.
Résultats |
L’atteinte pulmonaire était inaugurale dans 6 cas sur 8. Le délai diagnostique va de 15 à 60 jours. La symptomatologie la plus fréquente était la toux (5 cas sur 8). Une dyspnée avec orthopnée a été observée dans un cas. L’atteinte pleuroparenchymateuse radiologique n’avait pas de caractère spécifique : pleurésie, épaississement pleural, nodules de taille variable, lésions réticulaires. La biopsie de l’artère temporale était positive 5 fois, atypique une fois, négative deux fois. Les biopsies bronchiques (deux fois) et transbronchique (une fois) n’ont pas observé d’atteinte spécifique. Les signes cliniques et radiologiques disparaissaient rapidement à l’introduction de la corticothérapie.
Conclusion |
La connaissance de ces différentes manifestations respiratoires au cours de la maladie de Horton (toux persistante, nodules, épanchement pleural) est utile au clinicien afin de prescrire, chez un sujet le plus souvent âgé et amoindri par un état fébrile et inflammatoire prolongé, des examens non invasifs utiles à ce diagnostic, voire une corticothérapie d’épreuve.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Pleural and pulmonary manifestations of giant cell arteritis are rare and not well known. They can be associated to more typical signs of the disease and to an inflammatory biological syndrome which are comprised in the multisystemic manifestations of the disease. They can be inaugural, leading to a late management if unrecognized.
Methods |
Retrospective and descriptive study of 8 cases over a 10 year period was conducted. Five females and three males with a 67-year-old average age were included according to the American College of Rhumatology criteria. They illustrated the clinical and/or radiological respiratory manifestations of the disease.
Results |
Pulmonary manifestation was inaugural in six cases over eight. The time to diagnosis range was 15–60 days. Cough was the most frequent symptom (five cases over eight). Dyspnea with orthopnea was described in one case. Pleural and parenchymal radiological manifestations had no specific characteristics: pleurisy, pleural thickening, nodules of variable size, reticular lesions. Temporal artery biopsy was positive in five cases, atypical in one case and negative in two cases. Bronchial and transbronchial biopsies (in two and one cases respectively) did not find any specific lesion. Clinical and radiological signs disappeared quickly after the introduction of glucocorticoid therapy.
Conclusion |
The knowledge of these different respiratory manifestations during giant cell arteritis (persistent cough, nodules, pleural effusion) is useful for the clinician. It helps him in prescribing non invasive investigations or even a presumptive glucocorticoid therapy, in an often old and weakened patient.
Ce qui était connu :
• | La toux sèche est la manifestation respiratoire la plus fréquente de la maladie de Horton ; |
• | la prednisone par voie orale à dose de 0,5 à 1mg/kg/j est rapidement efficace sur la symptomatologie pulmonaire. |
Ce qu’apporte l’article :
• | L’atteinte inaugurale pulmonaire peut précéder de quelques semaines les autres signes de la maladie. Son caractère protéiforme ne doit pas retarder le diagnostic, délai péjoratif au pronostic fonctionnel vasculaire ; |
• | les épanchements pleuraux et l’atteinte alvéolo-interstitielle sont plus rares et posent des problèmes de diagnostic différentiel avec les causes infectieuses, néoplasiques, voire les formes de chevauchement avec d’autres vascularites. |
Plan
Vol 39 - N° 9
P. e188-e196 - septembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?