Place du laboratoire dans le choix et le suivi pharmacodynamique de l'antibiothérapie des infections sévères - 01/01/04
G. Aubert * , A. Carricajo*Auteur correspondant.
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Résumé |
Objectif. - Faire le point sur des connaissances actuelles sur des données expérimentales et cliniques de bactériologie, de pharmacocinétique et de pharmacodynamie permettant d'optimiser en pratique le traitement antibiotique des patients présentant une infection bactérienne grave en milieu hospitalier.
Sources des données. - Recueil des références provenant des revues nationales et internationales obtenues à partir de la base de données Medline®.
Sélection des travaux. - Extraction des acquisitions théoriques et pratiques, les plus pertinentes, des travaux publiés sur le sujet les cinq dernières années.
Synthèse des données. - L'évolution de la résistance aux antibiotiques, un nombre restreint de nouvelles molécules antibactériennes ainsi que le coût d'un échec thérapeutique justifient une approche plus élaborée de la stratégie des traitements antibiotiques notamment chez les patients hospitalisés. Les données de bactériologie, de pharmacocinétique et de pharmacodynamie permettent d'optimiser l'utilisation des antibiotiques et donc d'améliorer la probabilité de guérison d'un patient. Si l'antibiogramme est l'analyse de base pour évaluer l'activité des antibiotiques, la concentration minimale inhibitrice (CMI) intervient dans le choix de la molécule et de la posologie, en particulier lorsque la souche bactérienne est de moindre sensibilité. La recherche de gènes de résistance aux antibiotiques permet une évaluation plus précise de la résistance des bactéries. Se sont ajoutées ces dernières années des paramètres de pharmacodynamie permettant d'optimiser l'efficacité d'un antibiotique : le quotient inhibiteur, le rapport aire sous la courbe sur la CMI et le temps pendant lequel les concentrations d'antibiotique sont au-dessus de la CMI. En pratique courante les éléments dont peut disposer facilement le clinicien sont la CMI et la concentration sérique d'antibiotique à des moments opportuns. Ces paramètres permettent d'optimiser les traitements antibiotiques.
Conclusion. - Une collaboration de proximité, entre cliniciens et microbiologistes, contribue à l'optimisation des traitements antibiotiques et à une meilleure gestion des antibiotiques.
Mots clés : Antibiotique ; Pharmacodynamie ; CMI ; Dosages.
Abstract |
Objectives. - To provide a summary of useful up-to-date knowledge regarding experimental and clinical bacteriology, pharmacokinetics and pharmacodynamics in order to optimise efficacy of antibiotic treatment of hospital patients with serious bacterial infections.
Data sources. - Record of references from national and international journals in Medline®
Study selection. - Extraction of the most relevant theoretical and practical data from studies published over the last 5 years.
Data synthesis. - Changes in resistance to antibiotics, as well as the limited number of new antibacterial drugs available and the cost of therapeutic failure all militate in favour of a more elaborate approach to therapeutic strategies involving antibiotics, particularly regarding hospitalised patients. The efficacy of antibiotic therapy can be optimised through the utilization of bacteriological, pharmacokinetic and pharmacodynamic data, thereby increasing the likelihood of a successful outcome. While the antibiogram constitutes the fundamental analytical tool for evaluating the activity of antibiotics, the minimum inhibitory concentration (MIC) is of value in selecting appropriate drugs and dosages, particularly for bacterial strains having lower susceptibility. Screening for genes of resistance to antibiotics provides more accurate analysis of bacterial resistance. In recent years, the efficacy of antibiotics has been improved through the use of a number of pharmacodynamic parameters: inhibitory quotient (IQ), area under the serum concentration-time curve to MIC ratio (AUC/MIC) and the time the serum concentration is greater than the MIC (T > MIC). In standard practice, data readily available to the clinician comprise the MIC and serum antibiotic concentrations. There is some discussion concerning optimisation of antibiotic efficacy through the use of these parameters.
Conclusion. - Close collaboration between clinicians and microbiologists results in improved quality of antibiotic therapy and better management of antibiotics.
Mots clés : Antibiotic ; Pharmacodynamic ; MIC ; Dosage.
Plan
Vol 23 - N° 7
P. 704-713 - juillet 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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