Patient de 60 ans hospitalisé pour nécrose myocardique après intoxication volontaire à l’Asasantine^® instauré pour des accidents vasculaires cérébraux associée à un traitement psychiatrique avec des effets vasodilatateurs. Après la prise de 40 comprimés, il a présenté un état de choc cardiogénique compliqué de nécrose myocardique confirmée par les résultats électriques, biologiques, échographiques et coronarographiques. Le taux sérique de dipyridamole était infratoxique. Aucune modification récente de son traitement n’a été retrouvée et l’arrêt du dipyridamole a permis une amélioration de sa symptomatologie malgré la poursuite des autres thérapeutiques. Cette évolution nous permet de suspecter le dipyridamole comme le facteur déclenchant de cet épisode du fait d’un vol coronaire facilité par les traitements vasodilatateurs. Ce cas clinique permet de montrer, que dans certaines conditions, une modification de dose de dipyridamole peut favoriser la survenue d’une nécrose myocardique avec des taux sériques normaux.

A 60-year-old male presented a myocardial infarction after a voluntary overdose of Asasantine^® started after strokes. He took chronically this association and some psychotropic drugs with vasodilator effects. After an intake of 40 tablets, he presented a cardiogenic shock with a myocardial infarction confirmed by biological samples, EKG, echocardiography and angiocoronarographie. No recent change of his treatment was found and symptoms regressed when dipyridamole was stopped while other vasodilators drugs were continued. Chronological analysis of events led us to suspect dipyridamole as a starter of the myocardial infarction secondary to a coronary artery steal reinforced by the vasodilator effect of combined treatments, in a patient at risk of ischemia. This case shows that, in such particular conditions, a change in dipyridamole dosage can induce a myocardial infarction even if its blood level remains in the therapeutic range.