L’objectif de cette étude est d’analyser si les enfants souffrant de dysharmonie psychotique ressentent comme les enfants « tout-venant » les émotions positives. Deux groupes, l’un clinique et l’autre contrôle, comprenant chacun 11 sujets âgés de huit ans, ont été constitués. Les enfants ont été confrontés à des histoires mettant en scène des émotions positives telles que la « joie », l’« amour » et la « fierté ». Il leur a été demandé de prendre une décision pour terminer chaque histoire et d’évaluer leur propre ressenti. Notre recherche montre, pour la première fois expérimentalement, que les enfants présentant une dysharmonie psychotique ressentent au même titre que les enfants « tout-venant » les émotions positives étudiées. Elle suggère également que le ressenti de la « joie » enrayerait l’émergence des représentations associées au vécu de cette émotion chez l’enfant présentant une dysharmonie psychotique.

The aim of this study is to analyze if the children suffering from psychotic disharmony feel as typical children positive emotion. Two groups, a clinical and a control, including each 11 children of 8 years old, were set up. The children were confronted with stories staging positive emotion such as “enjoyment”, “love” and “pride”. They were asked to make a decision in order to complete each story and to estimate their own emotion. The study shows, for the first time experimentally, that the children presenting a psychotic disharmony feel, in the same way that typical children, the studied positive emotions. It also suggests that the emotion of the “enjoyment” would restrain the emergence of the representations associated to a previous experience of this emotion in the child presenting a psychotic disharmony.