La technique d’hémodialyse transitoire en uniponcture sur fistules natives : intérêts, limites, risques et précautions - 06/12/10

Doi : 10.1016/j.nephro.2010.05.004 
Guy Rostoker
Service de néphrologie et de dialyse, centre hospitalier privé Claude-Galien, 20, route de Boussy-Saint-Antoine, 91480 Quincy-sous-Sénart, France 

Résumé

Dans les années 1980, les travaux d’auteurs belges ont permis l’essor de l’hémodialyse chronique en uniponcture, notamment dans les pays du Benelux. La technique d’hémodialyse transitoire en uniponcture par double pompe s’est largement répandue depuis une quinzaine d’années comme une alternative au cathétérisme veineux en cas d’accidents de canulation des fistules natives (et des greffons synthétiques) et plus récemment lors de l’initiation programmée de l’hémodialyse périodique afin de permettre la maturation des fistules natives. En cas d’utilisation prolongée au-delà d’une semaine d’hémodialyse en uniponcture, la surveillance de la dose de dialyse délivrée apparaît nécessaire du fait du risque de sous-dialyse (par la mesure de la dialysance ionique et du Kt/V machine) ainsi que l’utilisation d’un dialysat ultrapur du fait de la rétrofiltration du dialysat. Les performances de la technique d’hémodialyse en uniponcture peuvent être optimisées par la majoration du débit sang effectif à 250ml/min (si l’état de la fistule le permet), l’utilisation d’une aiguille courte en acier de 15 Gauge et de membrane de dialyse de surface supérieure à celle utilisée usuellement. La majoration de l’anticoagulation ou l’utilisation de dialysat enrichi en citrate ou de membranes recouvertes d’héparine ou de vitamine E est utile en cas de détection de microthrombi dans les fibres du dialyseur. Enfin, la recherche d’une hémolyse infraclinique par le dosage régulier de l’haptoglobine et de la LDH (en pré- et post-dialyse) apparaît souhaitable.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

In the 1980s, Belgian researchers showed that dialysis with a specific double-lumen cannula and a twin pump-head single-neddle system was at least as efficient as conventional double-needle dialysis, based on Kt/V, the hematocrit, nerve conduction and survival. For more than 15 years, single-needle hemodialysis has been used worldwide for specific situations, such as temporary and reversible problems of vascular access or, more recently, at the beginning of hemodialysis with the twin aims of allowing native fistulae to mature and of reducing cannulation complications. Careful monitoring of the dialysis dose is mandatory when single-needle dialysis is used for more than a week, given the risk of under-dialysis (especially by ionic dialysance and dialysis monitor-recorded Kt/V) and the use of ultrapure dialysate, because of the high frequency of backfiltration. The efficiency of single-needle hemodialysis can be improved by increasing the effective blood flow rate to 250ml/min, using a short 15-gauge stainless-steel needle, and employing a larger dialysis membrane. Detection of abnormal coagulation in hollow fibers necessitates an increase in anticoagulation or the use of a citrate dialysate or dialysers with anticoagulation properties such as filters coated with heparin or vitamin E. Biological hemolysis related to shear stresses between red cells and the needle should be monitored by measuring plasma haptoglobin and lactic deshydrogenase before and after the dialysis session.

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Mots clés : Accidents de canulation, Dose de dialyse, Fistule native, Hémodialyse, Initiation de la dialyse, Uniponcture

Keywords : Arteriovenous fistulae, Cannulation complications, Dialysis adequacy, Dialysis start, Hemodialysis, Single-needle


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Vol 6 - N° 7

P. 591-596 - décembre 2010 Retour au numéro
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