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O029 - À énergie égale, un en-cas à base d’oeuf est plus satiétogène qu’un en-cas à base de fromage blanc chez l’Homme - 07/12/10

Doi : NUCLI-12-2010-24-S1-0985-0562-101019-201005469 

A Djiouani [1],

C Gaudichon [1],

G Fromentin [1],

G Airinei [2],

R Benamouzig [2],

F Nau [3],

D Tomé [1],

A* Marsset-Baglieri [1]

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Introduction et But de l’étude. – Parmi les aliments, ceux riches en protéines pourraient présenter un effet satiétogène plus important. Contrairement aux protéines de lait, les protéines d’œuf ont rarement été l’objet d’études nutritionnelles ces dernières années. Leur pouvoir satiétogène est mal caractérisé et les seules études menées à ce sujet suggèrent que les protéines du blanc pourraient présenter un très faible pouvoir satiétogène contrairement aux protéines d’œuf entier. L’étude présentée ici s’est attachée à évaluer chez l’Homme les effets satiétogènes de la consommation d’un en-cas à base d’œuf entier, en comparaison à un en-cas à base de fromage blanc, en lien avec les vagues métaboliques postprandiales et les sécrétions hormonales associées à la consommation de ces en-cas.

Matériel et Méthodes. – Trente sujets, âgés de 26,8 ± 5,9 ans et d’IMC 22,7 ± 1,7 kg/m2, ont participé à 2 jours de tests randomisés, un par en-cas (omelette ou fromage blanc). Les en-cas apportaient chacun 332 kcal, 26 g de protéines, 21 g de lipides et 7,5 g de lactose. L’évolution des sensations d’appétit et le délai entre la prise de l’en-cas et la demande spontanée du repas suivant ont été mesurés, ainsi que la prise énergétique lors de ce repas. Des prises de sang ont été effectuées sur un sous-groupe de 10 sujets après ingestion des en-cas jusqu’à la demande du repas. Les concentrations plasmatiques en glucose, triglycérides, cholestérol, urée, insuline, glucagon, ghréline, GLP-1, GIP, et PYY ont été déterminées.

Résultats. – Le délai entre la prise de l’en-cas et la demande spontanée du repas suivant n’a pas été influencé par la nature de l’en-cas, mais l’omelette a réduit significativement la prise alimentaire au déjeuner suivant par rapport au fromage blanc (663 ± 42 kcal contre 964 ± 64 kcal) (P < 0,0001). Les sujets ont eu une sensation de faim moins importante avec l’omelette qu’avec le fromage blanc. Inversement, la sensation de satiété avait tendance à diminuer moins rapidement avec l’omelette qu’avec le fromage blanc. Aucune différence significative n’a été observée entre les deux en-cas pour les concentrations plasmatiques en glucose, cholestérol et triglycérides, alors que l’urémie augmentait significativement après le fromage blanc. Les sécrétions de GIP et d’insuline ont été augmentées après le fromage blanc mais pas après l’omelette, alors que les sécrétions de GLP-1 et de glucagon ont été prolongées plus longtemps après l’omelette qu’avec le fromage blanc.

Conclusion. – Nous avons mis en évidence un effet satiétogène des protéines d’œuf plus important que les protéines de lait sur la base d’une diminution de la prise alimentaire. Cependant, nous n’avons pas observé de différence au niveau du délai entre la prise de l’en-cas et la demande du repas. Les profils métaboliques (urémie stable) et hormonaux (GLP-1 et glucagon sécrétés plus longtemps) laissent à penser que cet effet est dû à une différence de vitesse de digestion plus lente avec l’omelette qu’avec le fromage blanc, probablement du fait de la différence de structure des en-cas.


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Vol 24 - N° S1

P. 35-36 - décembre 2010 Retour au numéro
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