P067 - Impact d’oligoéléments sur le transcriptome d’adipocytes humains en culture - 07/12/10
B Romier [1],
J Marcotorchino [1],
E Gouranton [1],
E Blouin [2],
J-F* Landrier [1]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – L’hypertrophie du tissu adipeux blanc est impliquée dans le développement de pathologies associées à l’obésité, comme l’insulino-résistance, le diabète ou le cancer. De nombreuses études réalisées chez l’homme ou chez l’animal ont démontré que cette relation repose principalement par une inflammation chronique à bas bruit du tissu adipeux. Parmi les molécules susceptibles d’agir sur la fonction adipocytaire, les oligoéléments paraissent prometteurs : il a ainsi été montré que le zinc est capable d’avoir des effets insulino-sensibilisateurs.
Le but de cette étude est de caractériser les effets d’une solution riche en oligoéléments sur des adipocytes humains.
Matériel et Méthodes. – Des préadipocytes humains (n = 6 sujets différents) obtenus à partir de tissu adipeux sous cutané ont été différenciés en adipocytes puis cultivées en présence de la solution Zinc-Nickel-Cobalt Oligosol à différentes dilutions. Les cellules ont ensuite été soumises à un stress à l’aide de TNF-⍺ (15 ng/mL) pendant 24 h L’impact de la solution sur le profil d’expression des gènes a été déterminé dans les adipocytes à l’aide de puces à ADN (Gene Expression Microarray, Agilent). L’expression des gènes cibles a été validée par RT-PCR (Real-time PCR) quantitative.
Résultats. – Dans les cellules cultivées en présence de TNF-⍺, l’analyse transcriptomique (Fold Change > 1,5) révèle que 4 283 gènes sont significativement régulé par la solution Oligosol, 2 218 gènes sont régulés positivement et 2 065 gènes négativement. Les gènes significativement affectés sont impliqués dans le contrôle de l’adipogenèse, le métabolisme lipidique et glucidique et les défenses antioxydantes. Plusieurs gènes codant pour des protéines bioactives sécrétées par le tissu adipeux sont significativement régulées par la solution Oligosol : des chimiokines, des adipokines, des récepteurs d’adipokines et de chimiokines. L’analyse des voies de transduction intracellulaire réalisée avec les logiciels de reconstruction de pathways (Metacore et GenMAPP), couplée à une analyse type « data mining » (Bibliosphère) nous a permis de mettre en évidence qu’une partie de cette régulation est médiée par CEBP⍺ et PPARγ.
Conclusion. – L’ensemble de ces résultats met en évidence que les oligoéléments présents dans la solution, le zinc, le nickel et le cobalt sont capables de modifier significativement l’expression de plusieurs transcrits adipocytaires. Ils pourraient donc agir plus généralement sur la fonction adipocytaire, particulièrement sur le niveau d’inflammation de l’adipocyte, un facteur majeur dans le stress du tissu adipeux observé au cours de l’obésité.
Plan
© 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 24 - N° S1
P. 80-81 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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