P135 - Optimisation d’un dépistage systématique de la dénutrition chez l’enfant hospitalisé - 07/12/10
A Cabaret [1],
A De Luca [2],
M Alphonse [2],
M Savelli [2],
D Simon [1],
P Christin [2],
M Dimaio [2],
R* Hankard [1]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Un dépistage systématique de la dénutrition est difficile à mettre en œuvre sur l’ensemble des enfants hospitalisés. Cette étude teste un abaque décisionnel simplifié indépendant du sexe et basé sur l’IMC pour identifier une population qui nécessite une démarche diagnostique complète.
Matériel et Méthodes. – Nous avons mis en place une équipe mobile de dépistage de la dénutrition assurée par des étudiants en médecine. Tous les enfants qui présentent un IMC < 3e percentile pour l’âge et sexe (tables de percentiles) bénéficiaient d’une démarche diagnostique complète standardisée encadrée par un senior. Les données recueillies manuellement par les externes étaient confrontées à un programme expert (macro Excel) et testées contre un abaque simplifié de tri des patients. Les données quantifiées sont exprimées en moyenne ± DS et les proportions comparées par test de Chi2.
Résultats. – Tous les enfants hospitalisés dans notre CHU du 23/06/10 au 30/07/10 ont été inclus dans cette étude pilote (n = 218). Nous avons retenu 184 cas documentés et uniques (âge : 6,4 ± 4,8 ans [1 mois à 17,5 ans], 57 % de garçons, 39 % de maladies chroniques). Douze enfants (6,5 %) présentaient un IMC < 3e percentile et 4 (2,2 %) un poids inférieur à 80 % du poids attendu pour la taille. Une analyse ROC montre qu’un RPT < 0,89 identifie au mieux les enfants qui présentent un IMC < 3e percentile (sensibilité 87 %, spécificité 91 %, VPN 99 % [2 faux négatifs] et VPP de 46 %). Dix enfants parmi les 12 enfants dépistés présentaient des signes cliniques de dénutrition. Un IMC < 3e percentile était plus fréquemment retrouvé dans les pathologies chroniques (14 vs 4 %, p = 0,01). L’interprétation de l’IMC a engendré 9 erreurs dont 6 faux négatifs. Un abaque simplifié indépendant du sexe identifiait 16,9 % (n = 31) d’enfants à tester sans faux négatifs.
Conclusion. – Un IMC < 3e percentile permet d’identifier une population qui nécessite une démarche diagnostique complète. Il diagnostique des enfants dénutris qui ne le sont pas avec les critères de Waterlow. Un abaque simplifié basé sur l’IMC et indépendant du sexe augmente la population à tester sans générer de faux négatifs. Le diagnostic de dénutrition impose un examen clinique et une enquête anamnestique au mieux ciblée sur des enfants dépistés par un index simple et fiable. Une validation de la démarche diagnostique est nécessaire.
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Vol 24 - N° S1
P. 113 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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