Introduction et But de l’étude. – Il a été montré in vitro que la citrulline (CIT) est capable de stimuler directement la protéosynthèse musculaire (PSM). Cette action pourrait être liée à une activation de la voie mTOR. Cependant, la relation directe de causalité n’a jamais été établie. Le but de ce travail est de déterminer si l’inhibition de cette voie de signalisation affecte l’action de la CIT sur la PSM.

Matériel et Méthodes. – Quatorze rats mâles Sprague Dawley âgés de 3 mois ont été soumis à une restriction alimentaire (50 % de leurs ingesta spontanés avec un régime à 5 % de protéines pendant 6 semaines). Les epitrochlearis ont été prélevés et ont été pré-incubés pendant 30 minutes dans un milieu Krebs-Ringer (37 °C, 95 % O₂ : 5 % CO₂) avec ou sans rapamycine (200 nM). Les muscles ont ensuite été incubés pendant 2 heures dans un milieu frais contenant de l’insuline (0,01 U/mL) et de la [ring-¹³C₆] L-phenylalanine (1 mM) uniquement (groupe témoin, n = 7) ou un ajout de CIT (2,5 mM) (groupe CIT, n = 7), ou de CIT (2,5 mM) et de rapamycine (200 nM) (groupe CIT + R, n = 7). À la fin de la période d’incubation, les muscles ont été conservés à – 80 °C. Les synthèses protéiques fractionnaires (FSR) et absolues (ASR) du muscle total ont été mesurées en utilisant la méthode isotopique.

Résultats. – Les résultats sont rapportés à 100 % par rapport au témoin. Les statistiques proviennent d’Anova et du test PSLD Fischer. Les valeurs sont significativement différentes quand ils présentent des lettres différentes (p < 0,05).

Tableau.

Conclusion. – Cette étude réalisée ex vivo indique que l’activation de la voie mTOR est impliquée dans l’action de la CIT sur la PSM.