P176 - Audit sur les prescriptions de nutrition parentérale à domicile reçues par les prestataires. À propos d’une série de 57 patients pris en charge en nutrition parentérale à domicile en région Lorraine de juin 2009 à décembre 2009 - 07/12/10
Introduction et But de l’étude. – Analyser les prescriptions de nutrition parentérale à domicile (NPAD) reçues par les prestataires (hors centre référent) ; étudier leur conformité aux recommandations, évaluer le rôle des prestataires de services dans la prescription.
Matériel et Méthodes. – Étude prospective descriptive : 8 prestataires de services sur 16 (départements de la Moselle et Meurthe-et-Moselle) ont été tirés au sort. Toutes les prescriptions de NPAD reçues par les prestataires ont été analysées, sur une période allant du 1er juin au 31 décembre 2009 ; 57 prescriptions ont été analysées. Les prescripteurs, anonymes ont répondus à un questionnaire.
Résultats. – 1) Concernant les indications : sur les 57 prescriptions de NPAD, 32 (56 %) ne rentraient pas dans les indications de la NPAD selon les recommandations, principalement en raison d’un tube digestif fonctionnel et de l’absence d’essai de nutrition entérale (NE). 2) la qualité des prescriptions : 23 prescriptions sur 57 (40 %) n’étaient pas adaptées aux besoins énergétiques du patient (défaut ou excès), 28 (49 %) n’avaient pas des apports azotés adaptés, 13 (23 %) ne comportaient pas de supplémentation en vitamines et oligo-éléments. Au total, seules 2 des 57 prescriptions de NPAD étaient conformes aux recommandations sur tous les critères confondus. 3) Intervention des prestataires sur les prescriptions : sur le choix du produit et des apports caloriques chez 4 patients, dans la prescription de supplémentation en vitamines, oligo-éléments pour 17 patients (proposition non acceptée par le prescripteur dans 5 cas) et pour 27 patients dans le passage à une nutrition parentérale cyclique nocturne, dans le but d’améliorer la qualité de vie.
Conclusion. – Cette étude met en exergue les problèmes liés à la prescription de la NPAD hors centre référent ou centre agréé. Les indications étaient le plus souvent discutables, les niveaux d’apport énergétique et d’apport azoté inadaptés et la supplémentation en micronutriments non prescrite. Les prestataires ont permis de corriger une partie des erreurs de prescriptions, en favorisant notamment la supplémentation en vitamines et oligo-éléments et en adaptant les rythmes de perfusions.
Plan
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Vol 24 - N° S1
P. 132-133 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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