P208 - Comment mieux prescrire la nutrition parentérale à l’hôpital, améliorer la qualité des prescriptions et cibler les indications en impliquant les pharmaciens : l’expérience nancéenne - 07/12/10
J* Ploye [1 et 2],
F Raffy [3],
Y Fuhrer [2 et 4],
N Reibel [2 et 4],
G Grosdidier [2 et 4],
M Labrude [1 et 2],
A Malgras [5 et 6],
D Quilliot [7]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Évaluer l’impact de la mise en place d’un support de prescription médicale permettant au prescripteur de cibler les indications de la nutrition parentérale en respectant les recommandations et du renforcement du rôle du pharmacien sur la fréquence des prescriptions et la qualité des prescriptions.
Matériel et Méthodes. – Étude prospective en deux volets d’un mois chacun : avant et après la mise en place d’actions médico-pharmaceutiques. Analyses des prescriptions de nutrition parentérale de tous les patients du service de chirurgie digestive et thoracique du CHU de Nancy. L’âge moyen des patients était comparable pour les deux relevés (60 ans ± 18,1 vs 62 ans ± 13,2). Les indices de masses corporelles (IMC) moyens en résultant sont respectivement de 28,4 kg·m–2 ± 8,2 et 24,2 kg·m–2 ± 5.
Résultats. – Nous avons observé : 1) une diminution significative de la fréquence des prescriptions de nutrition parentérale : 11,7 % des GHM vs 6,9 % (p < 0,05). 2) Une diminution du recours à la nutrition parentérale par voie périphérique (23,5 % des prescriptions de l’état des lieux contre 8,3 % lors du deuxième relevé), la voie veineuse centrale seule étant employée dans 41,2 % des cas durant le premier relevé et dans 83,3 % lors du second (p = 0,009). 3) Une amélioration de la qualité des prescriptions : supplémentation en micro-nutriments – 32,3 % des patients du premier relevé ont reçu une supplémentation systématique complète et 83,3 % d’entre eux lors de la seconde série (p = 0,0017).
Conclusion. – Cette étude montre l’impact de la mise en place d’une ordonnance nominative et d’une démarche qualité par les pharmaciens sur la prescription de la nutrition parentérale. Ces résultats justifient et prouvent l’efficacité des actions médico-pharmaceutiques entreprises. L’amélioration de la qualité des prescriptions, le respect des indications va de pair avec une diminution du nombre de prescriptions. L’impact médico-économique de ces mesures devrait permettre de financer l’action des pharmaciens.
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Vol 24 - N° S1
P. 147 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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