La macroprolactine ou big-big prolactine constituée essentiellement de complexes prolactine-IgG inactifs in vivo est reconnue par les immunodosages actuels. Elle est une cause fréquente d'hyperprolactinémie. La précipitation au polyéthylène glycol (PEG) permet d'éliminer la macroprolactine mais peut s'accompagner d'une précipitation significative de prolactine monomérique et de big prolactine. Pour la prolactine monomérique dosée dans le surnageant de précipitation au PEG, un seuil d'hyperprolactinémie doit donc être déterminé. La prolactine a été dosée par méthode Elecsys avant et après précipitation au PEG 25 %, volume à volume, dans 284 sérums sans hyperprolactinémie (prolactine < 600 mUI/L) et sans macroprolactine (prolactine précipitée < 40 %). La prolactine monomérique a été calculée à partir de la prolactine mesurée dans le surnageant multipliée par 2. De plus, ont été étudiés les résultats de prolactine monomérique de 178 sérums avec hyperprolactinémie (prolactine > 600 mUI/L) et macroprolactinémie (prolactine précipitée > 60 %). Le seuil d'hyperprolactinémie monomérique établi à partir des 284 sérums témoins est de 475 mUI/L. Seize pour cent des 178 sérums hyperprolactinémiques et macroprolactinémiques ont une concentration de prolactine monomérique supérieure à ce seuil. En conclusion, la macroprolactine n'est pas toujours la seule cause de l'hyperprolactinémie et la prolactine monomérique doit donc être estimée afin d'éviter des erreurs diagnostiques.

Macroprolactin or big-big prolactin, is a high molecular weight prolactin-IgG complex which is, at least partly, measured by commercial immunoassays and can cause hyperprolactinemia. Polyethylene glycol (PEG) precipitation eliminates macroprolactin from serum but can also partly precipitate monomeric prolactin and big prolactin. Regarding monomeric prolactin measurements in the PEG supernatant, a specific threshold of hyperprolactinemia has to be determined. We measured prolactin with the Elecsys assay before and after, volume by volume, 25% PEG precipitation in 284 sera without hyperprolactinemia (prolactin <600 mIU/L) and without macroprolactinemia (PEG precipitation <40%). Monomeric prolactin was estimated by multiplying the prolactin measured in the PEG supernatant by 2. We also studied 178 hyperprolactinemic sera with macroprolactin (PEG precipitation >60%). The hyperprolactinemia threshold obtained from the 284 control sera was 475 mIU/L. Out of the 178 hyperprolactinemic sera, 16% had monomeric prolactin concentrations over this threshold. In conclusion, macroprolactin is not always the sole cause of hyperprolactinemia and monomeric prolactin should be estimated to avoid misdiagnosis.