P274 Effets du Rimonabant sur l’adiponectine et l’état inflammatoire du tissu adipeux omental dans l’obésité humaine - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
L’inhibition du récepteur aux endocannabinoïdes CB1 entraine une perte de poids corporel, une diminution du tour de taille et atténue les risques cardiovasculaires chez les patients obèses. L’élévation de l’adiponectine (ApN) circulante qui s’en suit n’est pas entièrement explicable par la perte de poids. Le but de cette étude a été de rechercher si le Rimonabant (SR141716) pouvait augmenter directement la production d’ApN et moduler celle d’autres adipokines dans le tissu adipeux omental (TAO) au cours de l’obésité humaine.
Patients et Méthodes |
Le TAO a été obtenu de 12 sujets obèses (BMI, 41,9 ± 2,4 kg/m2) ayant subi une intervention chirurgicale abdominale. Des explants (fragments tissulaires de 2-3 mm3) ou des adipocytes isolés du TAO ont été cultivés pendant 24 h en présence ou non de Rimonabant. Les taux d’ARNm des adipokines ont été mesurés par RTQ-PCR et la concentration d’ApN dans le milieu par RIA.
Résultats |
Dans les explants, l’expression génique de l’ApN était augmentée en présence de Rimonabant (˜40% en présence de 100 nM et 1 µm, respectivement ; P < 0,05). L’expression d’une autre adipokine, l’omentine, qui est, comme l’ApN, dotée de propriétés insulino-sensibilisatrices et diminuée dans l’obésité, était augmentée après inhibition du récepteur CB1 (−70%, P < 0,05). Inversement, deux autres adipokines pro-inflammatoires, Macrophage Inflammatory Protein -1ß (MIP-1ß) et IL-7, étaient diminuées par le traitement de 26% et 32%, respectivement par rapport aux conditions témoins (P < 0,05). Dans les adipocytes isolés, le Rimonabant a aussi induit une augmentation des taux d’ARNm de l’ApN ainsi qu’une augmentation modérée mais significative de la sécrétion dans le milieu. Dans ce modèle, il n’y a cependant pas eu de modifications des taux d’ARNm d’omentine, MIP-1ß et IL-7. Ces données cadrent avec le fait que ces adipokines sont davantage produites par les cellules stromales-vasculaires (CSV).
Conclusion |
Le Rimonabant parait atténuer l’état inflammatoire et/ou l’insulino-résistance du TAO in vitro. En effet, ce traitement augmente l’expression génique et la sécrétion d’ApN, augmente également les taux d’ARNm d’omentine et réduit ceux de MIP-1β et IL-7.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A103 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.