P282 Obésité morbide : existe-t-il un gradient des facteurs du risque métabolique ? À propos de 189 cas - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
: L’obésité morbide (IMC = 40) est un facteur reconnu de morbi-mortalité notamment cardio-vasculaire. On ne sait pas s’il existe un gradient de risque métabolique au-delà du seuil de 40. Notre objectif était donc de classer les anomalies métaboliques en fonction de l’intensité croissante de l’IMC.
Patients et Méthodes |
Nous avons étudié 189 patients avec obésité morbide, répartis en 3 groupes égaux (n = 63) en fonction de leur indice de masse corporelle (G1 : 40 = IMC = 44,9 ; G2 : 45 = IMC = 49,9 ; G3 : IMC = 50). L’évaluation portait sur l’âge, le sexe, les chiffres tensionnels (TAs et TAd), la présence d’une dyslipidémie (HDL = 0,4 g/l et/ou TG = 1,5 g/l) traitée ou non, l’équilibre glycémique (glycémie à jeun et après HGPO) et le calcul de la clairance de la créatinine selon les méthodes de Cockcroft (ClCG) et MDRD (ClMDRD).
Résultats |
Il n’y avait pas de différence significative entre les 3 groupes pour l’âge moyen (46 ans), le sex-ratio (76 % de femmes). Dix-huit pour cent des patients étaient traités pour dyslipidémie ; dans les non-traités, 48 % étaient HTG, 17 % étaient hypoHDLémiques, 11 % avaient à la fois HTG et hypoHDL. La prévalence d’une anomalie de la tolérance glucidique connue ou découverte par HGPO n’était pas différente entre les 3 groupes (p = 0,49). Quarante-quatre pour cent des patients étaient traités pour HTA, répartis de manière équivalente dans les 3 groupes. Parmi les non-traités, la TAs différait significativement entre les 3 groupes (en mm Hg G1 : 122 ± 11 ; G2 : 128 ± 15 ; G3 133 ± 10, p = 0,028), contrairement à la TAD qui augmentait certes, mais non significativement, entre les 3 groupes (G1 : 67 ± 10 ; G2 : 70 ± 10 ; G3 73 ± 12, NS). La ClCG augmentait significativement avec l’IMC, par contre la ClMDRD restait stable.
Conclusion |
Dans une population de 189 patients porteurs d’une obésité morbide, nous n’avons pas retrouvé de gradient des facteurs du risque métabolique en fonction de l’IMC, à l’exception de la TA systolique. Nos résultats confirment par ailleurs l’importance d’utiliser la formule MDRD pour calculer la clairance de la créatinine dans cette population particulière, car elle s’affranchit du poids.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A105 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.