PP5 En correction d’une hypoglycémie non sévère : quelle est la meilleure dose ? - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
La correction des hypoglycémies non sévères reste un problème d’importance dans la prise en charge du diabète. Ces épisodes désagréables et à caractère d’urgence entrainent souvent l’utilisation de produits alimentaires inadaptés ou une prise de glucides trop importante, favorisant l’alternance hypo/hyperglycémie. Lors des programmes éducatifs proposés aux patients, il est d’usage de conseiller 15 g de glucides, mais, il n’y a pas de véritable consensus. Nous avons donc voulu évaluer l’impact sur la glycémie d’un protocole utilisant 2 ou 3 morceaux de sucre selon le niveau de la glycémie.
Patients et Méthodes |
L’étude a été réalisée sur 100 patients participant à notre programme d’insulinothérapie fonctionnelle (40 H/60 F), sans surpoids (IMC = 23,9 kg/m2), en moyenne âgés de 44 ans et diabétiques depuis 20 ans. Tous étaient sous schéma basal/bolus avec une HbA1c en moyenne de 7,3 %.
Durant ce programme, il est préconisé de prendre 2 morceaux de sucre n° 4 pour une glycémie comprise entre 0,5 et 0,7 g/l et 3 pour toute glycémie inférieure à 0,5 g/l. Un contrôle de la glycémie est effectué 30 et 60 minutes après la prise alimentaire. Ce protocole a pu être testé lors d’un jeun de 36 heures, au cours de nombreux repas tests et, par la suite, validé dans les conditions de vie habituelles du patient.
Résultats |
La glycémie remonte en moyenne de 0,35 g/l et 0,40 g/l respectivement à 30 et 60 minutes après 10 g de saccharose, et de 0,57 g/l et 0,61 g/l respectivement à 30 et 60 minutes après 15 g de saccharose, quelque soit l’heure de l’hypoglycémie et sans récidive à distance.
Conclusion |
10 g de saccharose suffisent à traiter des hypoglycémies n’excédant pas 0,40 g/l. En revanche 15 g semblent plus indiqués pour des glycémies inférieures. Dans ce travail, la stabilité glycémique 30 et 60 minutes après resucrage montre bien qu’aucun supplément alimentaire n’est nécessaire.
Reste à se mettre d’accord sur le seuil définissant l’hypoglycémie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A112 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.