O62 Une concentration élevée de peptide C dans le sang du cordon est associée à une croissance plus faible dans la première année de vie chez les filles - 21/12/10
Groupe d’Étude Eden
Résumé |
Introduction |
L’insuline est un facteur de croissance important de la période prénatale et post natale précoce. Le taux d’insuline mesuré dans le cordon dépend de la glycémie maternelle mais pourrait aussi refléter la capacité insulinosécrétoire de l’enfant. Notre objectif était d’étudier les relations entre insuline mesurée par le peptide C dans le sang du cordon et croissance de l’enfant dans la première année.
Matériels et Méthodes |
Le Peptide C du cordon a été mesuré chez 372 nouveaux-nés de la cohorte EDEN constituée de femmes non diabétiques avant la grossesse. Poids, taille, périmètre crânien et abdominal, plis sous-scapulaire et tricipital ont été mesurés à la naissance et à un an. La croissance entre ces examens a été modélisée individuellement, grâce aux mesures du carnet de santé, pour obtenir des vitesses de croissance pondérale et staturale instantanées à 3, 6 et 9 mois. Les analyses ont été ajustées sur l’âge gestationnel, la glycémie maternelle pendant la grossesse (1 h-50 g glucose) et l’IMC maternel pré-gestationnel.
Résultats |
A la naissance, après prise en compte des plis sous cutanés, les filles avaient des concentrations plus élevées de peptide C que les garçons (+18 %, p = 0,03) malgré un poids plus faible (-160 g, p = 0,001). Le peptide C était positivement associé au poids de naissance (r = 0,16, p = 0,005) et au pli sous-scapulaire (r = 0,12, p = 0,03) dans les deux sexes. Dans la première année, chez les filles uniquement, le peptide C du sang du cordon était négativement associé au poids et à la taille ainsi qu’aux vitesses de croissance. A un an, il était associé négativement aux : poids (r = -0,27, p = 0,001 soit 517 g de différence entre les filles du tertile supérieur et inférieur de peptide C à la naissance), taille (r = -0,20, p = 0,01), périmètre crânien (r = -0,21, p = 0,01) et abdominal (r = -0,26, p = 0,002 après ajustement sur poids et taille à 1 an). Les résultats n’étaient pas modifiés par l’ajustement sur la glycémie et IMC maternels.
Conclusion |
Les filles semblent être plus résistantes que les garçons aux effets de l’insuline sur la croissance précoce. Les conséquences post natales de l’hyperinsulinisme foetal peuvent plus facilement s’expliquer par un effet central anorexigène, qui pourrait influencer de façon sexe-spécifique la mise en place du système de contrôle de la prise alimentaire, que par un effet périphérique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A16-A17 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.