O74 Étude longitudinale de la transition de la pédiatrie à la médecine pour adultes chez les jeunes patients diabétiques en Ile de France - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
La transition des soins chez les jeunes diabétiques de type 1 (DT1) à la période critique de l’adolescence comporte des enjeux médicaux majeurs.
Patients et Méthodes |
Les risques de rupture de suivi et de complications ont été évalués longitudinalement dans une étude multicentrique en Ile de France (6 centres de pédiatrie et 9 centres de diabétologie pour adultes). Des auto-questionnaires ont été remplis par les patients et un questionnaire par leurs médecins à la dernière visite en pédiatrie (T1), puis en diabétologie pour adultes 0,5-2 ans après (T2).
Résultats |
61 patients (60 % du taux régional) âgés de 18,6 ans DT1 depuis 8,8 ans, ont été inclus à T1. Les données ont été recueillies à T2 chez 57 patients (93 %), en moyenne 1 an après T1. Le taux moyen d’HbA1c ne diffère pas entre T2 et T1 (9 ± 2,2 % vs 8,9 ± 1,8 %), malgré l’augmentation du nombre d’injections (3,7 vs 3,3 inj/jour). Le nombre d’acidocétoses/an tend à être plus élevé à T2 qu’à T1 (p = 0,06). 6 patients ont développé une rétinopathie minime (RD) à T2 (HbA1c = 9,7 ± 1,2 %, durée du DT1 = 11,2 ± 3,9 ans). Par comparaison avec les patients sans RD, ils sont significativement plus âgés (20,2 vs 19,4 ans, p = 0,05) et ont un IMC plus élevé (25,7 vs 22,6, p = 0,025). A la fin de l’étude, 14 patients (23 %) sont en rupture de suivi : 7 n’ont jamais été pris en charge en diabétologie adultes après T1 malgré une transition organisée ; 7 autres patients ont rompu leur suivi en diabétologie pour adultes.
Conclusion |
Cette étude montre les risques de la transition des soins chez les adolescents DT1 malgré une organisation de cette transition. Le mauvais contrôle glycémique, l’apparition de complications, et le taux élevé de ruptures de suivi font insister sur la nécessité de développer 1) des soins et des stratégies spécifiques, 2) une supervision étroite des patients au moment de la transition et dans les 2 années après, par une collaboration active entre pédiatres et diabétologues pour adultes, 3) l’identification de patients à haut risque de rupture de suivi lors de la transition.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A20 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.