PO2 Les scores complexes de quantification de la stéatose hépatique ne sont pas fiables chez les patients diabétiques de type 2 - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
La spectroscopie par résonance magnétique est la technique de référence non-invasive pour la mesure de la stéatose hépatique. Sa lourdeur ne permet pas de l’utiliser en clinique quotidienne. Des scores complexes de mesure de la stéatose à partir de critères clinico-biologiques ont été développés. Ces scores complexes comme le Fatty Liver Index (FLI) ou l’Hepatic Steatosis Index (HSI) ont été validés dans la population générale, mais pas dans la population diabétique. L’objectif de ce travail est de déterminer si ces scores complexes sont fiables et discriminants dans la population diabétique de type 2 pour le diagnostic de stéatose hépatique.
Patients et Méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective, qui a porté sur 118 patients diabétiques de type 2. Pour chaque sujet, nous avons déterminé le taux d’ALAT, d’adiponectine, le RBP-4 et des scores complexes, que sont le FLI et l’HSI. Le gold-standard était la quantification de la stéatose hépatique par spectroscopie par résonance magnétique à 3T. Les coefficients de corrélation intra-classe (Spearman) ont été calculés. La courbe ROC a été calculé pour les biomarqueurs et les scores.
Résultats |
Deux tiers des patients de notre étude ont une stéatose hépatique mesurée par spectroscopie. Les coefficients de corrélation étaient très faibles : 0,19 pour le FLI, 0,22 pour HSI, 0,35 pour ALAT, -0,29 pour l’adiponectine, 0,02 pour le RBP-4. De même, les aires sous les courbes ROC étaient 0,67 pour ALAT, 0,64 pour l’adiponectine, 0,51 pour le RBP-4, 0,62 pour le HSI et 0,60 pour le FLI.
Discussion |
Il s’avère qu’aucun des biomarqueurs ou scores complexes étudiés n’est suffisamment discriminant pour le diagnostic de stéatose hépatique dans notre population de patients diabétiques de type 2. Parmi les explications possibles, les scores complexes sont composés de paramètres biologiques (glycémie, triglycérides, apolipoprotéines…) très fluctuants dans le temps, et hautement variables en fonction des traitements utilisés dans la population diabétique.
Conclusion |
Nous ne recommandons pas l’utilisation des biomarqueurs ou des scores complexes pour le diagnostic ou la quantification de la stéatose hépatique chez les patients diabétiques de type 2.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A28 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.