PO36 Les inhibiteurs de mTOR ont-ils un rôle spécifique en thérapie cellulaire du diabète ? - 21/12/10
Diaménord-G4
Résumé |
Introduction |
La thérapie cellulaire est proposée chez le DT1 instable ou greffé rénal dans le cadre d’essais cliniques. Depuis l’essai princeps d’Edmonton comportant du sirolimus, du tacrolimus et du daclizumab, de nombreux protocoles d’immunosuppression ont été proposés. Le rôle propre des inhibiteurs de mTOR reste discuté. Le but de cette étude est d’évaluer l’effet des concentrations d’immunosuppresseurs sur les résultats de la greffe d’îlots.
Patients et Méthodes |
14 patients ont reçu une greffe d’îlots seuls (âge 43 ± 8 ans, poids : 70 ± 9 kg) et 11 une greffe d’îlots 22 ± 9 mois après greffe de rein (âge 45 ± 6 ans, poids 64 ± 8 kg) selon le protocole d’Edmonton. Les concentrations plasmatiques de sirolimus, de tacrolimus, l’HbA1c, la glycémie et le C-peptide, le ß score, et les anticorps anti-GAD, ICA et IA2 ont été mesurés.
Résultats |
Respectivement 1 et 3 ans après « Ilots seuls », les taux d’insulino-indépendance avec HbA1c < 6,5 % étaient de 71 % et 50 % (n = 14), et après « ïlots-rein » de 54 % (n = 11) et 28 % (n = 7 > 3 ans). Tous malades confondus, il existe une corrélation significative 1) négative entre entre sirolimus et tacrolimus d’une part, HbA1c, glycémie à jeun et post prandiale d’autre part ; 2) positive entre sirolimus et tacrolimus d’une part et C-peptide à jeun, post-prandial et ßscore d’autre part. Il n’y a pas de relation entre sirolimus ou tacrolimus et créatininémie, clearance en MDRD, GAD, ICA, IA2. La relation est à la limite de la signification entre sirolimus et μalbuminurie. Les concentrations de tacrolimus et de sirolimus, varient significativement en fonction du temps mais seules les concentrations de tacrolimus varient en fonction du type de greffe (plus basses ans le groupe îlots seuls). En analyse univariée, l’augmentation des GAD et des ICA est un facteur pronostique péjoratif, tandis que les concentrations de sirolimus ont un effet pronostique plutôt favorable (p = 0,06), à la différence du tacrolimus,
Discussion |
Ces constatations sont en accord avec un certain nombre de données obtenues sur des cellules béta en culture ou chez le gros animal montrant un effet insulino-sécréteur et antiapoptotique du sirolimus à dose thérapeutique.
Conclusion |
Ces résultats arguent en faveur d’un rôle favorable propre du sirolimus sur le pronostic de la greffe d’îlots tandis que la double association n’a pas d’effet nettement délétère sur le plan rénal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A37 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.