P49 Validation de l’algorithme de recherche d’une ischémie myocardique silencieuse chez le diabétique de type 2 : performances de l’épreuve d’effort et de la scintigraphie et l’échographie de stress - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
Les sténoses coronaires silencieuses (SC) exposent à un mauvais pronostic cardio-vasculaire. Il est recommandé en France de rechercher une ischémie myocardique silencieuse (IMS) chez les diabétiques à haut risque cardio-vasculaire par une épreuve d’effort (EE) initiale, complétée par une scintigraphie (SM) ou une échographie (ES) de stress seulement en cas d’EE litigieuse ou non contributive. En cas d’IMS, une coronarographie doit être effectuée. Le but était d’évaluer la pertinence de ces recommandations dans le dépistage des SC.
Patients et Méthodes |
Nous avons inclus 38 patients, diabétiques de type 2 depuis 14 ± 8 ans, 27 hommes, âgés de 62 ± 7 ans, asymptomatiques avec ECG de repos normal et présentant un haut risque cardiovasculaire (hypertension 90 %, dyslipidémie 87 %, néphropathie 47 %, tabagisme 21 %, autre atteinte artérielle 11 %, antécédents familiaux précoces 5 %). Tous ont été adressés pour les trois épreuves, avec coronarographie en cas d’IMS.
Résultats |
EE, SM et ES étaient contributives chez 84, 100 et 87 % des patients respectivement. Une IMS était mise en évidence chez 23 patients (60 %), dont 9 avec SC (24 %). L’EE était anormale chez 1 patient, qui avait une coronarographie anormale. L’EE était litigieuse chez 4 et non contributive (sous maximale et normale) chez 6 patients. La SM était anormale chez 4 de ces 10 patients (dont 3 avec SC) et l’ES chez 3 patients (dont 2 avec SC). Chez les 27 patients avec une EE normale qui ne justifient pas d’exploration complémentaire selon les recommandations, la SM était anormale dans 10 cas (dont 2 avec SC) et l’ES dans 9 cas (dont 3 avec SC) ; 6 patients avec SM normale avaient une ES anormale, dont 2 avec SC ; 5 patients avec ES normale avaient une SM anormale, dont 1 avec SC.
Conclusion |
La conjonction de 3 explorations non invasives explique la forte prévalence d’IMS (60 %) et de SC silencieuses (24 %), 2 à 3 fois plus élevée que dans les études recourant à 1-2 explorations. Suivre les recommandations aurait fait réaliser 38 EE et 10 SM ou ES, et aurait dépisté seulement 7 des 23 patients avec IMS (30 %), mais 5 des 9 patients avec SC (55 %).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A51 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.