P96 Dénutrition chez les patients diabétiques hospitalisés pour lésion du pied - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
La dénutrition chez les patients diabétiques hospitalisés pour lésion du pied est peu étudiée. Pourtant, ils sont à risque de dénutrition (âge, situation d’agression souvent chronique, hospitalisations fréquentes, …). L’objectif de cette étude était d’évaluer à l’entrée la prévalence de la dénutrition chez des patients hospitalisés pour une lésion du pied et de déterminer les facteurs associés à la dénutrition dans cette population.
Matériels et Méthodes |
Tous les patients diabétiques hospitalisés dans notre service pour lésion du pied entre le 1ermai et le 30 septembre 2009 ont été inclus. Ont été recueillies les données anthropométriques, biologiques, les caractéristiques de la lésion et la durée d’hospitalisation. Nous avons utilisé les critères de dénutrition de la Haute Autorité de Santé de 2003 et 2007. Les tests statistiques utilisés étaient un test ANOVA pour les variables quantitatives et un test du KHI2 pour les variables qualitatives.
Résultats |
54 patients (41 hommes ; moyenne d’âge 64,7 ± 13,3 ans) ont été inclus. La prévalence de la dénutrition était de 45 %. Les patients dénutris étaient significativement plus âgés (70,8 ± 11,8 vs 58,6 ± 11,2 ans, p < 0,001), vivaient plus souvent en institution (p = 0,001), étaient plus souvent déments (p = 0,006), présentaient plus souvent des antécédents d’accidents vasculaires cérébraux (p = 0,015) que les patients non dénutris. Leur poids à l’entrée était significativement plus faible (76,2 ± 21 vs 100,9 ± 22,7 kg, p = 0,001), de même que leur IMC (26,3 ± 5,3 vs 32,9 ± 6,3 kg/m2, p = 0,001) et leur circonférence brachiale (28,6 ± 4,9 vs 32,9 ± 3,8 cm, p = 0,006). Chez les patients dénutris, la lésion était significativement plus grande (549,7 ± 1 500 vs 121,1 ± 332 mm2, p = 0,04), plus souvent de type artéritique (p = 0,05), mais il n’existait pas de différence concernant la durée d’évolution de la lésion.
Discussion |
La durée totale d’hospitalisation durant la période d’étude était plus importante chez les patients dénutris (23,3 ± 20,1 vs 13,7 ± 12,7 jours, p = 0,14).
Conclusion |
La prévalence de la dénutrition dans cette population est au moins aussi élevée que dans le reste de la population des patients hospitalisés. Les patients dénutris sont plus âgés, présentent des lésions plus grandes et plus souvent artéritiques, et sont plus longtemps hospitalisés que les patients non dénutris. Une prise en charge rapide et efficace de la dénutrition est donc indispensable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A62 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.