P95 Carence en vitamine D chez les diabétiques. Conséquences sur le métabolisme phosphocalcique - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
La carence en vitamine D semble avoir des conséquences significatives chez diabétiques, métaboliques, vasculaires, immunologiques et osseuses. Nous avons évalué sa prévalence et ses conséquences sur le métabolisme phosphocalcique sur une cohorte de diabétiques hospitalisés.
Patients et Méthodes |
La vitamine D (25 OH-D3) a été dosée chez une première cohorte sur l’année 2008. Dans une deuxième étude, tous les patients hospitalisés à la fin de l’été 2009 ont eu une exploration du métabolisme phosphocalcique avec dosage de vitamine D, PTH, calciurie, magnésurie.
Résultats |
638 patients ont participé à la première partie de l’étude. 93 % avaient une carence en vitamine D (< 30 ng/ml) sévère chez 20 % (< 10 ng/ml). 105 patients, 59/48 F/M, 26/70 type 1/2, âge moyen 57 ans, ont été inclus dans la deuxième étude, et avaient une prévalence similaire de carence en vitamine D. Cependant la PTH n’était augmentée (65 ng/ml) que chez 11 % d’entre eux, sans association au taux de vitamine D, à l’âge ou au cockroft. De même, le ratio calcium/créat. Urinaire n’était bas que chez 33 % des patients, qui avaient une PTH plus haute (62 vs 45 ng/ml, P = 0,04), mais pas de différence pour la vitamine D. En régression logistique, la vitamine D basse (< 20 ng/ml) n’était associée qu’à la durée du diabète et au Cockroft, pas à l’âge, au sexe, à la calciurie ou à la PTH. La PTH elle, n’était associée qu’au genre et à la calcémie corrigée, pas à l’âge, au cockroft, à la vitamine D ou à la calciurie.
Conclusion |
Cette étude confirme que la grande majorité des diabétiques a une vitamine D en dessous de la norme. Cependant cette « carence » ne semble pas affecter le métabolisme phosphocalcique et ne paraît pas justifier, sur ces critères au moins, une substitution. Cependant nous n’avons pas, dans le cadre de cette étude, évalué la densité osseuse de ces patients. L’association vitamine D/durée de diabète reste inexpliquée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A62 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.