P165 Épidémiologie et prise en charge d’évènements iatrogènes médicamenteux survenus chez des patients hospitalisés dans le service de diabétologie au CHU de Grenoble - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
Le concept d’iatrogénie médicamenteuse est indispensable pour définir ce qui est accessible à l’action de prévention. Les incidences d’hospitalisation pour cause d’iatrogénie varient de 1,1 % à 12,5 %. Différentes populations ont été étudiées mais aucune donnée n’est disponible chez des patients diabétiques. Les objetcifs de ce travail sont d’identifier la fréquence des évènements iatrogènes médicamenteux (EIM) survenant soit sous forme d’effet indésirable (EI), ou d’erreur médicamenteuse (EM), de générer un profil de « patient à risque » de présenter les EIM et de décrire le type d’intervention pharmaceutique pour leur prise en charge.
Patients et Méthodes |
Étude prospective observationnelle d’une durée de 2,5 mois, incluant tous les patients hospitalisés en diabétologie au CHU de Grenoble (23 lits).
Résultats |
144 patients ont été inclus. 66 % présentaient un diabète de type 2 dont 56 % se trouvaient en situation de déséquilibre hyperglycémique. En moyenne, l’ancienneté du diabète représentait 12,82 ± 10,09 ans. 166 EIM (104 EI, 62 EM) ont été recueillis. La prévalence des EIM est de 31 % et l’incidence de 0,15 patient année. Le nombre moyen de médicaments consommés au moment de l’apparition de l’EIM était de 8 médicaments/patient. L’ancienneté du diabète est un facteur de risque potentiel de survenue d’EIM. 85 % des EI étaient des EI liés à l’utilisation du médicament dont 62 % étaient des troubles digestifs (principalement sous metformine et exenatide). 39 % des EM étaient des mésusages (utilisation non conforme au résumé des caractéristiques du produit). Au total, 61 % des EIM ont bénéficié d’une ou de plusieurs interventions du pharmacien.
Conclusion |
Ce travail permet pour la première fois d’attirer l’attention sur l’importance quantitative de l’iatrogénie médicamenteuse en diabétologie, dont l’impact réel doit être évalué par d’autres études.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A77-A78 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.