P188 Perception et utilisation des incrétines en France : enquête qualitative auprès de diabétologues - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
Les représentations des prescripteurs sur un médicament influencent fortement les schémas de prescription. Nous avons donc voulu identifier les perceptions des diabétologues français à l’égard des incrétines, et évaluer la cohérence de leurs pratiques avec leurs représentations.
Matériels et Méthodes |
Notre étude a couplé une enquête par entretiens face-face de 34 diabétologues prescripteurs d’analogues du GLP-1 (GLP-1) et d’inhibiteurs du DPP4 (iDPP4) à une analyse descriptive de 6 cas-patients librement choisis par le médecin. Le questionnaire a recueilli les caractéristiques du patient, le traitement en cours, les antidiabétiques antérieurs et les comorbidités. Les entretiens ont porté sur la justification du traitement antidiabétique actuel des cas-patients, les bénéfices attendus et les raisons des changements de traitements intervenus pour ces patients.
Résultats |
Les diabétologues interrogés sont séduits par le mode d’action des GLP1 et ont considéré qu’ils étaient indiqués chez des patients mal équilibrés, en surpoids, en remplacement du Sulfamide (SU) ou de l’insuline, ou en association à cette dernière. Les iDPP4 sont eux perçus comme une alternative aux autres antidiabétiques oraux, réservés aux patients modérément déséquilibrés, au stade précoce de la maladie, en association à metformine (MET), ou en remplacement du SU. Ils ont déclaré être séduits par la prise journalière unique, l’absence de risque d’hypoglycémie et l’absence de prise de poids. 170 cas-patients 83 sous GLP-1 et 87 sous iDPP-4 ont été analysés. Le GLP-1, comparativement aux iDPP-4, était instauré chez des patients moins bien équilibrés (HbA1C = 8 % : 68 % vs 46 %), plus souvent obèses (56 % vs 45 %), souffrant plus souvent de microangiopathie (33 % vs 14 %). Et plus souvent traités par trithérapie (69 % vs 29 %).
Conclusion |
En cohérence avec leurs représentations, les diabétologues ont semblé valoriser le recours au GLP-1 chez les patients diabétiques de type 2 en raisons de leur efficacité sur l’Hb1c et le poids.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A83 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.