P209 Syndrome lipodystrophique par mutation de PPAR gamma - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
Les syndromes lipodystrophiques partiels sont habituellement liés à des mutations de la lamine A/C, nucléopathies également responsables de myopathies. Beaucoup plus rarement, des mutations du gène PPAR gamma sont en cause.
Observation |
Un jeune homme de 20 ans est adressé pour syndrome d’insulinorésistance extrême dont le phénotype s’avère lié à une mutation de PPAR gamma. Cliniquement, ce garçon dont le frère et un grand oncle paternel ont le même morphotype, mesure 1,79 m pour 105 kgs, avec une pression artérielle de 150/80 mmHg, des céphalées, un phénotype plus pseudoacromégalique que lipodystrophique, des mains et des pieds larges, une saillie des arcades sourcilières, des problèmes orthodontiques, une hyperkératose, des sudations profuses. Il existe un acanthosis nigricans, des masses musculaires et des veines bien visibles avec lipoatrophie périhumérale et pseudo-hypertrophie des mollets, aspect de « double buffaloneck ». Il n’y a pas d’adiposité abdominale et de signes fonctionnels musculaires ; la pratique sportive est régulière (2 à 3 fois/semaine). Biologiquement sans traitement : glycémie à jeun : 1,09 g/l en regard d’une insulinémie à 70 mUI/l (N < 20), passant 2 h après HPO respectivement à 1,64 g/l et 452 mUI/l avec freinage satisfaisant de la GH ; IGF1 normale ; HbA1c : 5,9 % (N < 6). Cholestérol : 1,49 g/l (N < 2) ; HDL : 0,34 g/l (N > 0,35) ; triglycérides : 2,03 g/l (N < 1,5) ; TGO : 45 ; TGP : 111 (N < 40UI/l) ; CPK à 3 reprise entre 600 et 700 UI/l (N < 190) ; leptine : 1,9 ng/ml (N : 2–5,6) ; testostérone totale 3,69 ng/ml (N : 2,4–7), SBP : 15 nmol/l (N : 30–60). Sur le plan paraclinique : 1) Radiographies simples : épaississement des interlignes articulaires métacarpo et -métatarso-phalangiennes, pneumosinus, épaisseur limite du coussinet plantaire 2) échocardiographie : hypertrophie ventriculaire gauche 3) EMG : minime syndrome du canal carpien 4) IRM : pas de stéatose hépatique ; graisse abdominale totale 274 cc, intraabdominale : 114 cc ; 5) Masse grasse (DEXA) : 12,2 % (N : 30–40) ; 6) Biopsie musculaires et adipeuse normale en microscopie optique.
Conclusion |
Ce phénotype lié à une mutation de PPAR gamma associe un syndrome d’insulinorésistance sévère, une lipodystrophie modérée, et une atteinte musculaire biologique moins classique dont la cause exacte reste à déterminer…
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A88 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.