P255 Une atteinte rénale débutante est susceptible de modifier les taux plasmatiques d’adipokines chez les sujets diabétiques de type 2 - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
Les adipokines, produites par le tissu adipeux, sont largement utilisées pour étudier les métabolismes énergétique, glucidique, lipidique ou la répartition des graisses corporelles. Des travaux récents ont montré qu’en cas d’insuffisance rénale terminale on observe une augmentation des taux de certaines adipokines. L’influence d’une atteinte rénale modérée sur les taux plasmatiques des adipokines est moins bien décrite. L’objectif de notre travail est d’évaluer si l’insuffisance rénale, même modérée, influe sur les dosages d’adipokines, chez des sujets porteurs d’un diabète de type 2.
Patients et Méthodes |
168 sujets diabétiques de type 2 dont 82 femmes et 86 hommes (âge moyen : 61 ans, IMC moyen : 34,4 kg/m2) ont été inclus dans cette étude. Tous les patients ont bénéficié d’un bilan lipidique et hépatique. Les taux plasmatiques de leptine, d’adiponectine et de RBP-4 ont été mesurés par technique ELISA. La clairance de la créatinine a été évaluée par la formule MDRD. Les patients ont été classés en fonction de leur degré d’atteinte rénale (G1 : clairance entre 30–60, G2 : entre 60–90, G3 : supérieure à 90 ml/min) et en fonction de l’existence d’une macroprotéinurie (300 mg/24 h).
Résultats |
La leptine est corrélée avec l’IMC (r = 0,66, p < 0,0001). Les taux de triglycérides sont corrélés positivement avec la leptine (r = 0,18 ; p = 0,02) et le RBP-4 (r = 0,26 ; p = 0,001) et négativement avec l’adiponectine (r = −0,268 ; p = 0,001). La clairance calculée est corrélée avec les taux de leptine (r = −0,18 ; p = 0,02) et de RBP4 (r = −0,40 ; p < 0,0001). La leptine (G1 = 404,50, G2 = 289,00, G3 = 262,66, p = 0,04) et la RBP-4 (G1 = 55,27, G2 = 41,71, G3 = 37,71, p = 0,0001) sont plus élevées dans le groupe de clairance G1. Les patients porteurs d’une macroalbuminurie ont des taux de RBP-4 (52,6 vs 40,7, p = 0,0006) et d’adiponectine (74,4 vs 60,82, p = 0,0218) plus élevés par comparaison aux patients sans macroprotéinurie.
Conclusion |
Cette étude montre qu’une insuffisance rénale même modérée ou la présence d’une macroprotéinurie altèrent de façon significative les taux d’adipokines chez les sujets diabétiques de type 2. Il est donc indispensable de prendre en compte le niveau d’atteinte rénale pour interpréter ces différents paramètres.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A99 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.