L’exploration de l’infertilité masculine associe l’examen clinique et des examens complémentaires de biologie et d’imagerie. Le but de cette revue est d’analyser les données évaluant la pertinence et la performance de l’interrogatoire, de l’échographie scrotale, des examens spermiologiques et du test post-coïtal.

L’anamnèse conserve une place centrale dans la prise en charge de l’homme infertile. Malgré leurs limites, les études disponibles sur l’échographie scrotale confirment la prévalence élevée des anomalies testiculaires chez les hommes infertiles. À ce jour, le spermogramme est l’examen clé pour explorer la fertilité masculine, même si ses performances diagnostiques restent modérées. Le nouveau manuel OMS 2010 devrait permettre de repréciser la place du spermogramme dans l’exploration biologique de l’infertilité masculine. Malgré son caractère réglementaire, l’intérêt de la spermoculture dans la prise en charge de l’infertilité masculine n’a pas été démontré formellement. Concernant la mesure de la fragmentation de l’ADN spermatique, il n’existe pas à ce jour de preuve suffisante pour l’intégrer systématiquement au bilan masculin. Enfin, aucune étude avec un niveau de preuve élevé ne permet d’affirmer l’intérêt du test post-coïtal dans la prise en charge des couples infertiles.

The exploration of male infertility combines clinical examination and complementary analysis, including biology and ultrasonography. The purpose of this review is to analyze the data available on the accuracy of interview, testicular ultrasonography, sperm analysis and post-coital test. Medical history and patient’s interview remain central in the exploration of the infertile man. Despite some limitations, studies on testicular sonography confirm the high prevalence of testicular lesions in infertile men. Up to now, sperm analysis remains the pivotal element of the exploration of male fertility. The new WHO manual for semen analysis published in 2010 should help in redefining its place in the global exploration of male infertility. Despite its statutory character in France, the interest of systematic sperm bacterial examination remains to be demonstrated. Concerning sperm DNA fragmentation, its use as a first-line test should not be recommended. Finally, high levels of evidence do not exist concerning the use of post-coital test as a predictor of pregnancy in infertile couples.