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Éditorial - 31/01/11

Doi : 10.1016/B978-2-84299-909-4.00027-4 
Denis Huten
 Rédacteur en chef 

La collection des Cahiers d’enseignement de la Sofcot a été initiée en 1967 par Jacques Duparc. Grand animateur de son comité de rédaction, il en a assuré la direction jusqu’en 2008. Après plus de 40 ans au service de cette excellente cause, il a annoncé son désir de mettre fin à ses fonctions. Il laisse derrière lui une des manifestations les plus appréciées du Congrès de la Sofcot et une centaine de cahiers, qu’il s’agisse des cahiers des conférences ou des cahiers à thème, et désormais les conférences des dix années précédentes, à l’exclusion de celles des deux dernières années, sont disponibles sur le DVD de la Sofcot. Ce thésaurus est une référence reconnue pour la formation des futurs chirurgiens mais aussi pour les chirurgiens confirmés désireux de suivre l’évolution des connaissances et des techniques. Jacques Duparc laisse aussi derrière lui un comité de rédaction et une équipe éditoriale expérimentés.

La Société m’a fait l’honneur de me confier la poursuite de cette lourde tâche, aidé en cela par Rémi Kohler, qui reste au poste de secrétaire de rédaction pour la partie pédiatrique de la collection et par Patricia Thoreux, qui me succède à celui de secrétaire de rédaction pour la partie adulte. C’est l’occasion pour moi de remercier Rémi Kohler du travail qu’il assure depuis de nombreuses années, travail de grande qualité et qui contribue à maintenir la cohésion entre la chirurgie de l’enfant et de l’adulte au sein de notre Société. Je remercie également tous les membres du comité de rédaction qui ont contribué au succès des conférences et de la collection. Ce comité a été lui aussi remanié. Quelques-uns se sont retirés à l’occasion de la fin de leur activité professionnelle; d’autres y sont entrés de manière à ce que tous les domaines de la discipline soient toujours représentés.

Notre premier but sera d’assurer la pérennité des conférences et de la collection et de ne compromettre en aucun cas un tel acquis. L’esprit des conférences doit rester ce qu’il a toujours été :

une mise au point à visée didactique, tenant compte des données de la littérature, ce qui n’interdit pas aux auteurs de faire part de leur expérience personnelle, sous réserve que ce soit clairement explicité et qu’il ne s’agisse pas d’un plaidoyer pour une école, une technique, un type d’implant…
le conférencier peut se faire aider pour la préparation de sa conférence mais celle-ci ne peut avoir qu’un seul auteur : le conférencier lui-même.

Des évolutions sont néanmoins souhaitables.

L’une est, en fait, l’aboutissant d’une réflexion entamée il y a quelques années. Il s’agit d’une nouvelle rubrique de conférences, dites de «techniques chirurgicales». Les conférences étaient jusqu’à maintenant également réparties en quatre rubriques (orthopédie adulte, traumatologie adulte, orthopédie et traumatologie pédiatriques, généralités), ce qui a permis d’aborder les sujets les plus variés, de couvrir, au fil du temps, une grande partie de la discipline et au besoin de reprendre certains thèmes déjà traités lorsque l’évolution des connaissances le justifiait.

Une assistance croissante a progressivement dépassé la capacité d’accueil des salles, interdisant, pour des raisons de sécurité, à nombre d’entre nous d’assister à certaines conférences très attractives. La solution la plus simple était d’ouvrir une salle de plus, et diverses propositions ont vu le jour : répétition de certaines conférences actualisées, conférences pédagogiques de base, … Avant que cette décision n’ait été prise, le nombre de conférences a déjà été porté à 20 par congrès dès 2007, avec quatre conférences dans cinq salles. La réflexion s’est poursuivie et finalement, c’est une autre idée qui a prévalu. Dans une discipline où la technique occupe une si grande place au quotidien, c’est une rubrique de technique chirurgicale qui a vu le jour et 2009 sera la première année où une salle sera dédiée à la présentation de ces nouvelles conférences.

Le mode de sélection des conférences a fait, lui aussi, l’objet de discussions depuis l’introduction du vote électronique lors du congrès, dont le premier but était de satisfaire aux impératifs de la Formation Médicale Continue. Il a aussi le mérite de sélectionner des conférences qui satisfont le plus grand nombre, mais il risquait d’écarter définitivement certains sujets jugés trop fondamentaux (recherche, statistiques, méthodologie…) ou trop confidentiels (par exemple, la chirurgie tumorale), voire certaines sous-spécialités (main, rachis…) moins pratiquées que d’autres (hanche, genou, épaule…). C’est pourquoi chaque rubrique comprendra désormais une conférence dite «réservée» (c’est-à-dire qui ne peut être éliminée), ayant un grand intérêt pédagogique mais qui ne serait vraisemblablement pas retenue lors du vote. Quelques conférences réservées ont déjà été données et n’ont pas été moins attractives que les autres si on en juge par leur fréquentation. Le comité de rédaction soumettra donc au bureau de la Société une liste de conférences comportant cette conférence réservée, dans chacune des cinq rubriques. Le bureau en éliminera une par rubrique et cette liste épurée sera alors soumise au vote électronique qui, à son tour, en éliminera une. La diversité des conférences sera donc maintenue.

Il est en fait deux grandes évolutions souhaitables : le référencement et la diffusion à l’étranger.

Pourquoi obtenir le référencement? C’est d’abord le moyen d’apparaître lors des recherches effectuées dans les banques de données par ceux, français ou étrangers, qui souhaitent améliorer leurs connaissances sur un sujet donné ou écrire un article sur ce sujet. C’est donc le meilleur moyen de diffuser l’orthopédie française dans notre pays et surtout en dehors de nos frontières. C’est aussi une plus grande reconnaissance pour les auteurs, parmi lesquels on trouve des jeunes qui concourent devant différentes instances pour obtenir des postes hospitaliers ou universitaires. Enfin, les institutions auxquelles ces auteurs appartiennent sont elles-mêmes demandeuses de ce référencement car seules les publications référencées, leur Impact Factor (IF) et d’autres indices comme le SIGAPS, sont prises en compte pour évaluer leur activité de recherche. Même s’il est peu probable que l’IF des conférences référencées puisse un jour être très élevé (il s’agit en effet de publications à visée pédagogique, où il faut surtout faire preuve d’esprit de synthèse), le référencement est aujourd’hui le meilleur moyen de faire reconnaître une publication et le travail de ses auteurs. Il faut donc l’obtenir pour que les conférenciers pressentis soient suffisamment motivés et fournissent des conférences de qualité. Une première tentative de référencement a échoué en 2008 en dépit d’un avis globalement favorable. Parmi les critiques émises à notre encontre, il en est de forme et notamment une qui concerne la numérotation des cahiers de la Sofcot. Actuellement en effet, il n’existe qu’une seule numérotation, qui ne distingue pas les livres des conférences des cahiers à thème et ne témoigne donc pas d’une périodicité indispensable au référencement de toute publication. Livres des conférences et cahiers à thème seront donc numérotés séparément et l’année de parution du livre des conférences figurera sur la couverture du livre pour faire apparaître clairement ce critère. Il y a bien sûr d’autres critiques auxquelles nous nous efforçons d’apporter remède pour faire une nouvelle demande en 2010. Le terme le plus inquiétant ou le plus sournois, à vrai dire, est celui de publication à «diffusion régionale», ce qui sous-entend que la France n’est qu’une «région» de la planète et que pour être «internationale» ou mondiale, une publication doit être rédigée en langue anglaise. Sans attendre la réponse à cette nouvelle demande, nous avons d’ores et déjà engagé avec les responsables de notre revue OTSR une autre réflexion qui aura des conséquences pratiques plus rapides et plus sûres. Notre revue a accepté de publier dans ses pages cinq conférences par an, dont une de pédiatrie, qui seront ainsi référencées. Le choix de ces conférences «sélectionnées» appartiendra au comité de rédaction de la revue, qui déterminera la forme et le dimensionnement du texte et en assurera la relecture et la traduction en langue anglaise.

Chaque conférence est soumise au comité de rédaction qui désigne deux lecteurs et demande éventuellement des modifications. Cette méthodologie est donc la même que celle des comités de lecture des périodiques. Les recommandations aux auteurs, qui évoluent au fil du temps et des exigences de publication, pourraient devenir plus contraignantes pour obtenir le référencement.

Les sujets et les auteurs des cahiers à thème sont eux aussi proposés par le comité de rédaction. Il s’agit en quelque sorte de livres qui s’efforcent de faire le point sur un sujet ou sur une technique. Ils sont confiés à un directeur connu pour son expertise, qui peut s’adjoindre un co-directeur. Il(s) propose(nt) un sommaire et des auteurs pour les différents chapitres et tiennent au courant le comité de rédaction de l’état d’avancement de leur cahier. Le choix des sujets obéit aux mêmes principes que ceux qui régissent le choix des conférences : ils doivent intéresser le plus grand nombre de chirurgiens mais aussi concerner toutes les sous-spécialités et les avancées de la discipline (chirurgie assistée par ordinateur…). Le comité de rédaction s’efforce d’assurer un équilibre entre les cahiers à «grand tirage» (arthroplasties totales de hanche ou du genou) et ceux plus confidentiels (arthroplasties du coude, par exemple). Il existe des recommandations aux auteurs pour les cahiers à thème comme pour les conférences. Les chapitres de ces cahiers sont d’abord soumis au contrôle du (des) responsable(s) de ce cahier puis au comité de rédaction.

Conférences d’enseignement et cahiers à thème sont appréciés dans notre pays. Il leur reste à être mieux connus et reconnus et, pour ce faire, des modifications seront encore nécessaires. Nous nous y emploierons et nous efforcerons de réussir.

Je vous souhaite un bon congrès.



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  • Franck Accadbled, Jean-Louis Alberini, Jean-LUC Besse, Corinne Bronfen, Thierry Fabre, François Gougeon, Richard Gouron, Francis Guillemin, Philippe Hernigou, Olivier Laffenêtre, Thibaut Leemrijse, Didier Mainard, Patrick Mamoudy, Pierre Mansat, Pierre Mary, Patrice Mertl, Hugues Pascal-Moussellard, Guy Raimbeau, Jérôme Sales de Gauzy, Laurent Sedel, François Sirveaux
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  • Place des prothèses dans le traitement des fractures récentes de l’extrémité proximale de l’humérus : Shoulder arthroplasty for acute proximal humerus fracture
  • , F. Sirveaux

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