Prévention des grossesses non prévues chez les jeunes en France : pour une double protection des premiers rapports sexuels ? - 10/02/11
par le groupe CSF1
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Abstract |
Background |
Despite the expanded range of contraceptive options and the fact that the first acts of intercourse are well protected, abortion rates among young women in France have increased in the last 15 years. These contraceptive failures could result from the lower effectiveness of the condom compared with the pill, and/or the occurrence of contraceptive gaps when switching from the condom to the pill. Adding to the existing literature, this paper explores the conditions by which women and men discontinue using the condom.
Methods |
The study sample was comprised of 1552 men and 1849 women under the age of 30, who participated in the National Survey on Sexual Health in France. Respondents answered questions on contraceptive use, duration of condom use, condom discontinuation and the switch to another method of contraception at the time of condom discontinuation in the context of their first and last sexual relationships.
Results |
Condoms, used by a large majority of respondents during the first acts of intercourse, were rapidly discontinued in favor of other methods, particular the pill, for continuing relationships. However, one in ten respondents (women and men alike) had unprotected intercourse after condom discontinuation, when condom use was discontinued in the first trimester of their relationship. Abortions were more frequent among respondents who reported they did not use a condom at the start of a relationship or among women who did not switch to another form of contraception after discontinuing condom use.
Conclusion |
While condoms are widely used during the first acts of intercourse, the rising abortion rates among young people suggests frequent contraceptive failures, which partly result from unprotected intercourse following condom discontinuation. These results question the dichotomy between HIV campaigns based on condom use and campaigns to reduce unintended pregnancies, which promote use of other forms of contraception, such as the pill. To reduce the incidence of unprotected intercourse, it would be important to promote the use of condoms at sexual debut, both as a contraceptive and preventive method against STIs, and provide counseling about all available contraceptive options, including the use of emergency contraception as a backup option in case of errors of use of the condom.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Position du problème |
Malgré des premiers rapports sexuels bien protégés et une croissance de l’offre de contraception médicale, on observe en France depuis une quinzaine d’années une augmentation des interruptions volontaires de grossesse (IVG) chez les jeunes. Ces échecs contraceptifs peuvent traduire, surtout dans les premiers temps de son utilisation, une moindre efficacité du préservatif par rapport à la pilule et l’absence d’un relais contraceptif au moment de l’arrêt de l’utilisation du préservatif. Les conditions d’arrêt du préservatif, encore largement méconnues à ce jour, sont analysées dans cet article.
Méthodes |
L’échantillon est composé de 1552 hommes et 1849 femmes de moins de 30 ans, ayant répondu à l’enquête sur le contexte de la sexualité en France. Ces femmes et ces hommes ont été interrogés sur leur premier et dernier partenaire, notamment sur les moyens de contraception utilisés, la durée d’utilisation du préservatif et l’existence d’un relais contraceptif au moment de son abandon.
Résultats |
Le préservatif, très largement utilisé lors des premiers rapports sexuels, est rapidement abandonné si la relation se poursuit, au profit d’autres méthodes contraceptives médicales, essentiellement la pilule. Toutefois, pour plus d’un homme et d’une femme sur dix qui arrêtent d’utiliser le préservatif au cours du premier trimestre de la première relation, les rapports sexuels ne sont pas protégés des risques de grossesse. Les résultats montrent que le recours à l’IVG est plus fréquent si les hommes et les femmes n’ont pas utilisé de préservatif au début de la relation et si les femmes n’ont pas relayé l’arrêt du préservatif par une autre méthode de contraception.
Conclusion |
Si les premiers rapports sont aujourd’hui bien protégés avec une forte utilisation du préservatif, le recours plus fréquent à l’IVG des jeunes atteste des échecs contraceptifs nombreux, provenant en partie d’une absence de relais contraceptif au moment de l’abandon du préservatif. Ces résultats interrogent la dichotomie entre un discours préventif du VIH basé sur la promotion du préservatif et les campagnes sur la contraception des grossesses non prévues informant de l’offre contraceptive disponible. Pour pallier cette moindre protection au fil de la relation, on peut se demander s’il ne serait pas nécessaire de promouvoir davantage et ce, dès l’entrée dans la sexualité, le préservatif comme un outil préventif et contraceptif et d’informer les femmes et les hommes de l’offre contraceptive disponible, en particulier sur la contraception d’urgence qui peut pallier les échecs du préservatif.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Unintended pregnancies, Youth, Prevention, Contraception
Mots clés : Grossesses non désirées, Jeunes, Prévention, Contraception
Plan
Vol 59 - N° 1
P. 15-21 - février 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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