Céphalées liées à l’effort, l’activité sexuelle et la toux : étude prospective et multicentrique versus témoins - 23/02/11
Résumé |
Introduction |
Les céphalées dites circonstancielles « à la toux, à l’effort et à l’activité sexuelle » sont incluses par l’International Headache Society dans le groupe 4 des « autres céphalées primaires ».
Objectifs |
Notre travail a pour but de réaliser une étude clinique et neuroradiologique chez les patients présentant ce type de céphalées circonstancielles afin d’essayer d’avancer dans la compréhension des mécanismes physiopathologiques de ces céphalées.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude nationale multicentrique menée au cours de laquelle les patients ont été évalués cliniquement par un même questionnaire et ont été explorés avec une IRM cérébrale et une véno IRM. Cette dernière a été réalisée selon des séquences préétablies et interprétées de manière consensuelle par deux neuroradiologues séniors, aveugle vis-à-vis du diagnostic clinique des sujets. Une VRM a été également réalisée au sein d’un groupe de patients « témoins » non céphalalgiques venant pour un dépistage ou un bilan d’extension.
Résultats |
Quarante et un patients présentant une céphalée circonstancielle ont été recrutés au sein de six centres français : 20 patients avec une céphalée liée à l’activité sexuelle, 11 avec une céphalée à l’effort et 10 patients avec une céphalée à la toux. Les patients présentant une céphalée à la toux ont une moyenne d’âge plus élevée, une comorbidité avec la migraine moins fréquente que dans les céphalées liées à l’effort ou à l’activité sexuelle.
Les céphalées d’effort et liées à l’activité sexuelle ont une présentation clinique semblable caractérisée par une céphalée de durée plus longue que celle observée lors de la céphalée à la toux. L’association avec la maladie migraineuse est plus fréquente.
Sur le plan neuroradiologique, la VRM révèle des modifications du système veineux situées soit sur les sinus transverses, soit sur les jugulaires. Dans la population céphalée à la toux, un seul patient a un système veineux normal ou avec des modifications de calibre < 50%. Dans le groupe des céphalées à l’effort les patients ne semblent pas avoir de lésions jugulaires significatives, mais ce segment n’a pas été exploré de façon constante en fonction des centres. Enfin, les patients présentant des céphalées liées à l’activité sexuelle ont des sténoses veineuses à la fois sur les sinus transverses et les jugulaires.
Conclusions |
Les patients présentant une céphalée circonstancielle semblent présenter un nombre plus important de modifications du système veineux cérébral. Cependant ce type de céphalée reste relativement rare et cette hypothèse nécessite d’être confirmée sur un échantillonnage plus important afin de voir la proportion précise de patients présentant des modifications du système veineux cérébral.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 167 - N° S1
P. S12 - janvier 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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