Uvéite et hypertonie : à propos de 103 patients - 23/03/11
Résumé |
Objectif |
Analyser la fréquence de l’hypertonie oculaire (HTO) sur 103 cas consécutifs d’uvéites.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique sur 103 cas consécutifs d’uvéites répertoriées dans un centre de soins tertiaire. Tous les patients inclus étaient en poussée aigüe (première ou non). Les définitions retenues pour le diagnostic d’uvéite et leurs sous-types étaient celles de l’International Uveitis Study Group. L’HTO était définie, pour les besoins de notre étude, par une pression intra-oculaire supérieure ou égale à 21mmHg, survenue au moins une fois au cours du suivi. Différents paramètres ont été analysés : âge de survenue de la première poussée d’uvéite, répartition selon le sexe, étiologies, présence d’une HTO primitive, présence d’une HTO secondaire au traitement, mécanismes de l’hypertonie, recours à une chirurgie filtrante.
Résultats |
Parmi tous les patients, 36 % des uvéites étaient d’origine infectieuse (origine herpétique dans 20 % des cas et zostériennes dans 4 %). Aucune différence significative sur l’âge, le sexe n’a été retrouvé. Au moins un épisode d’HTO est survenu pendant la phase évolutive de la maladie dans 26,2 % des cas (27 patients). Les formes antérieures d’uvéite représentaient 74 % des cas. Les uvéites hypertones étaient d’origine herpétique ou zostérienne dans 37 % des cas, alors que l’origine cortico-induite n’était suspectée que dans 7,4 % des cas. L’HTO a été contrôlée par le traitement hypotonisant topique chez 74,1 % de patients et une intervention chirurgicale de filtrage a été nécessaire dans 25,9 % des cas (sept patients).
Conclusion |
Cette étude rétrospective confirme que l’HTO est une complication fréquente et potentiellement sévère des uvéites, particulièrement les uvéites antérieures et/ou d’origine virale. La plupart de cas ont répondu rapidement à l’association anti-inflammatoires et antiglaucomateux, en plus du traitement étiologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Purpose |
To determine the prevalence of high intraocular pressure (HIOP) in 103 patients.
Methods |
One hundred and three consecutive patients referred to our department for uveitis were included. Files were retrospectively analyzed for age at time of presentation, gender, type of uveitis (as defined by International Uveitis Study Group) and etiology, time of HIOP (primary or secondary to treatment), and associated filtering surgical procedure. Intraocular pressure (IOP) was measured using Goldmann applanation tonometry and HIOP was defined as intraocular pressure 21mmHg or higher.
Results |
Among these patients, 36% of uveitis cases were related to a concomitant infectious disease (herpetic disease in 20% of cases and herpes zoster in 4%). No significant difference in age or gender was found between groups. At least one episode of HIOP was found during the acute phase of the disease in 27 patients (26.2%): anterior uveitis accounted for 74% of patients. Most hypertensive cases were associated with herpetic disease (37%), whereas steroid-induced HIOP was suspected in only two patients (7.4%). HIOP was controlled by topical hypotensive treatment in 74.1% of patients, and a filtering surgical procedure was found necessary in seven patients (25.9%).
Conclusion |
This retrospective study confirms that HIOP is a major complication of uveitis, especially in those involving the anterior chamber of the eye and/or related to viruses. Most cases responded rapidly to combined topical steroids/antiglaucomatous therapy.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Glaucome, Herpès simplex virus, Hypertonie oculaire, Uvéites
Keywords : Glaucoma, Herpes virus simplex, Ocular hypertony, Uveitis
Plan
Vol 34 - N° 3
P. 157-163 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.