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Évaluation des pratiques préventives d’une consultation de médecine générale hospitalière - 07/04/11

Doi : 10.1016/j.respe.2010.10.010 
H. Lelong , M. Casadevall, F. Haus, C.-A. Levezouet, C. Regnier, B. Durel, D. Torchin, G. Chicheportiche, H. Boronski, H. De Champs-Leger, J. Blacher
Unité médecine générale sans rendez-vous, permanence d’accès aux soins de santé, centre de diagnostic et de thérapeutique, Hôtel-Dieu, AP–HP, université Paris Descartes, 1, place du Parvis-Notre-Dame, 75781 Paris cedex 4, France 

Auteur correspondant.

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Abstract

Background

Preventive measures are available for most of the pathological conditions causing premature mortality in France. Moreover, there is a seven-year discrepancy in life expectancy figures between persons in the least favorable socio-occupational categories and the rest of the general population. The overall target of our study was to analyze preventive practices applied as part of routine primary care in the outpatient clinics of a general medicine hospital in Paris (Hotel-Dieu) where the majority of patients belong to unfavorable social categories.

Methods

We collected and analyzed the content of all outpatient visits conducted during a three-week period using a questionnaire designed to gather information about areas of preventive care requiring particular attention.

Results

Analysis of 211 outpatients visits shows that the population concerned was young (44±17-year-old) and that the visits lasted longer than commonly observed (21±8 min). Cancer screening was performed in 25 to 50% of the theoretical targeted population. Addictions were discussed during half of the visits, yet follow-up and advice on how to stop addictive behavior were insufficient. Blood pressure was measured during half of the visits. Vaccinations were checked for 60% of patients and STD status for 30%. Seventy percent of the patients stated they wanted to attend a preventive care consultation; the physician considered this type of consultation would be useful for 30% of patients; the opinions were in disagreement for half of the patients. Lack of time, heavy workload in terms of number of visits, and the current setup of charts prevented updating various precautionary measures, which would have been appropriate for each patient as a function of age, gender, past history and lifestyle.

Conclusion

This inquiry highlights many weaknesses in our preventive practices. Delegating some medical acts, a more adapted medical file and the implementation of dedicated consultations could help improve prevention in this particularly vulnerable population. The key to success of such measures lies in physician and patient awareness.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Introduction

En France, la morbi-mortalité évitable, car accessible à la prévention, reste élevée et concerne surtout les catégories socioprofessionnelles défavorisées. L’objectif de notre étude était d’analyser les différentes interventions de prévention réalisées au quotidien au sein de la consultation de médecine générale de l’Hôtel-Dieu à Paris, où 70 % des patients sont en situation de précarité.

Matériel et méthode

Il s’agit d’une enquête transversale analysant le contenu des consultations successives qui se sont déroulées sur une période de trois semaines. L’outil de recueil des données était un questionnaire papier portant sur les différents thèmes de prévention abordés ou non au cours de la consultation, sur les freins à la prévention et sur l’utilité de la mise en place d’une « consultation prévention » d’après le médecin et le patient.

Résultats

L’analyse de 211 consultations montre qu’elles concernent une population jeune (44±17 ans) à prédominance masculine (53 %) et qu’elles sont longues (21±8minutes). Le dépistage des cancers a été abordé, selon leur localisation, avec 25 à 50 % de la population cible théorique. Les conduites addictives ont été évaluées dans 50 % des consultations, mais le suivi de l’intoxication et l’aide au sevrage ont été peu proposés. La pression artérielle est mesurée dans 50 % des consultations. La vérification des vaccinations a concerné 60 % des patients et le dépistage de pathologies infectieuses 30 %. Les patients ont déclaré dans 70 % des cas qu’ils souhaiteraient une consultation de prévention, les médecins ont jugé que cela serait utile dans 30 % des cas ; et il y avait discordance plus d’une fois sur deux entre les déclarations. Le manque de temps, la conception du dossier médical, sont, entre autres, des freins identifiés à la mise à jour des différentes actions préventives dont devrait bénéficier chaque patient selon son âge, son sexe, ses antécédents ou son mode de vie.

Conclusion

Cette enquête a mis en évidence de nombreuses insuffisances dans nos pratiques préventives. La délégation de certains actes, un dossier médical plus adapté et la mise en place de consultations dédiées pourraient améliorer la prévention en faveur des patients particulièrement vulnérables. Le succès de ces mesures nécessite d’y sensibiliser les médecins et leurs patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Preventive medicine, Premature mortality, Screening, Primary care

Mots clés : Prévention, Mortalité prématurée, Dépistage, Médecine générale


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Vol 59 - N° 2

P. 107-113 - avril 2011 Retour au numéro
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