The impacts of logging on the microhabitats used by two species of couas in the western forest of Madagascar - 01/01/04
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Abstract |
Habitat structure is important to consider in all ecological studies considering the relationships between animals and their environment. Habitat structure can be studied at different scales, from landscape to microhabitat. I studied here the response of two endemic terrestrial birds living in the dry forest of Madagascar. These birds belong to the genus Coua. The study is made at the microhabitat scale in a gallery forest, which has been logged selectively in order to limit the degradation of the forest. Selective logging is promoted to be respectful of the environment by allowing us to exploit the forest without destroying it and the wildlife encountered here. At the microhabitat scale, I underline that selective logging does not affect the Coquerelʼs coua, which can exploit new microhabitats and increase its density. On the other hand, the giant coua was affected by the restriction of optimal microhabitats for foraging. This species could be adapted to the new habitat by modifying its favourite foraging sites, but by decreasing also the population density. This species was affected by forest degradation, even considered as not destroying. At last, I considered how Coquerelʼs coua could be used as umbrella species for the endangered mesite. To cite this article: P. Chouteau, C. R. Biologies 327 (2004).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
La structure de lʼhabitat est importante à prendre en considération dans toutes études écologiques basées sur la relation des animaux avec leur environnement. Cet habitat peut être étudié à différentes échelles. Je me propose dʼétudier ici la sensibilité à la dégradation forestière de deux espèces de Cuculidés terrestres endémiques de la forêt sèche de Madagascar, Coua coquereli et Coua gigas. Lʼétude se fait à lʼéchelle du microhabitat, dans une station de forêt galerie située le long de la rivière Kirindy et qui a été exploitée de façon sélective pour le bois il y a près de vingt ans. Dans un premier temps, je compare la zone forestière intacte et la zone forestière dégradée par lʼexploitation sélective. Ce mode dʼexploitation est censé être respectueux de la forêt, en ne détruisant pas de grandes surfaces du milieu. Je mets en évidence, au moins à une échelle spatiale assez grande (de lʼordre de plusieurs mètres) et pour les variables que jʼai utilisées, le fait que les effets de la dégradation ne soient plus très visibles. En revanche, à une échelle spatiale un peu plus fine (de lʼordre du mètre), les effets se manifestent encore, en particulier en ce qui concerne la densité de végétation buissonnante et de lianes autour des sites mesurés, qui sont plus abondantes dans la zone dégradée. La structure de la litière est aussi modifiée, la taille des feuilles qui sʼy trouvent semblant indiquer une modification de la flore et de la végétation. À lʼéchelle des microhabitats utilisés pour la recherche de nourriture, je démontre que la dégradation forestière nʼaffecte pas significativement le coua de Coquerel, qui sʼadapte à la structure du milieu dégradé. En milieu intact, les microhabitats optimaux recherchés par cette espèce sont ceux avec une canopée ouverte et une grande densité de buissons autour des sites de nourriture, assurant peut-être à la fois une protection contre les prédateurs et une disponibilité en nourriture plus grande. Ces sites sont rares en forêt intacte, et le coua de Coquerel serait restreint à ces sites favorables. La dégradation forestière augmente la disponibilité de ces sites optimaux, ce qui profite au coua de Coquerel. Cela se traduit entre autre par une augmentation de ses populations en forêt galerie dégradée. Les caractéristiques écologiques de cette espèce sont assez semblables à celle de la mésite, un oiseau rare et menacé de la forêt sèche de Madagascar. La possibilité dʼutiliser ce coua comme espèce parapluie est discutée. En revanche, le coua géant est beaucoup plus affecté par la dégradation, qui réduit la disponibilité en microhabitats optimaux pour la capture de nourriture. Ces microhabitats optimaux sont ceux qui présentent une canopée forestière haute et fermée, et peu de végétation buissonnante autour, sans doute à cause de la grande taille de cette espèce. Après dégradation, le coua géant sʼadapte à de nouveaux microhabitats pour se nourrir, sans doute à cause de la présence de nouvelles proies à exploiter, mais ces microhabitats sont exploités de façon hypersélective. Cette espèce pourrait donc être affectée par une exploitation forestière, même rationnelle, telle que lʼexploitation sélective menée à Kirindy, considérée comme respectueuse de lʼenvironnement dans un milieu très contraignant, tel que la forêt sèche. Cela se traduit, en particulier, par une légère diminution des populations de cette espèce, la taille des territoires de chaque individu augmentant pour compenser la diminution des sites optimaux de prise de nourriture. Pour citer cet article : P. Chouteau, C. R. Biologies 327 (2004).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Coua sp., forest degradation, microhabitat, conservation, Madagascar
Mots-clés : Coua sp., dégradation forestière, microhabitat, conservation, Madagascar
Plan
Vol 327 - N° 12
P. 1157-1170 - décembre 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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