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Onychomycoses : épidémiologie et clinique - 09/05/11

Doi : RFL-05-2011-41-432-1773-035X-101019-201102794 

Jean-Nicolas (Yannis) Scrivener [1]

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L’onychomycose est une affection dont la prévalence est comprise entre 8 et 10 % de la population générale. Elle est encore plus fréquente chez le sujet âgé, avec des taux de prévalence qui peuvent atteindre les 30 %, au delà de 70 ans. Les autres facteurs de risque sont les troubles microcirculatoires, notamment dans le cadre d’un diabète, ou d’un tabagisme chronique, les déficits immunitaires, et notamment l’infection par le VIH et les remaniements unguéaux, qu’ils soient induits par affection dermatologique spécifique telle que le psoriasis ou qu’ils soient post traumatiques. Ainsi l’onychomycose est plus fréquente chez les sportifs, et les ouvriers. Le mode de contamination est interhumain, le plus souvent par l’intermédiaire d’un contact avec une surface inerte.

Les conséquences de l’onychomycose sont principalement d’ordre cosmétique, mises en lumière par différentes campagnes publicitaires, orchestrées par l’industrie pharmaceutique. Elles peuvent aussi, par les déformations de la tablette unguéale qu’elles provoquent, être source de complications, dont la fréquence n’a jamais été réellement évaluée. Elles pourraient ainsi, chez les diabétiques, être un facteur de risque de mal perforant plantaire, et pourraient, indirectement, favoriser la récidive d’érysipèles, par recontamination des intertrigos interdigito plantaires.

Sur le plan clinique, on en dénombre 5 grandes formes cliniques que sont ; l’onychomycose distale ; la forme proximale, sous unguéale ; l’onychomycose blanche superficielle ; la forme avec dystrophie unguéale totale, et la forme endonychiale. Les diagnostics différentiels sont nombreux, parfois difficiles à faire sur le plan clinique, ce qui impose la réalisation d’un prélèvement mycologique avant tout traitement systémique.

Onychomycosis: epidemiology and clinic

Onychomycosis is a disease whose frequency is comprised between 8 and 10% of the general population. It is even more common in the elderly, with prevalence rates reaching 30% beyond the age of 70 years. Other risk factors are the microcirculatory disorders, particularly in the context of diabetes or smoking, immunodeficiencies, including infection with HIV, nail alterations, secondary to specific dermatologic such as psoriasis or secondary to repeated traumatisms. Thus onychomycosis is more common in athletes, and workers. The mode of transmission is interhuman, most often through contact with an inert surface. The consequences of onychomycosis are mainly cosmetic, highlighted by various mass media advertising campaigns, in benefit of pharmaceutical companies. Onychomycosis may also, cause complications, but with a frequency that had never been really evaluated. It could, in patients suffering from diabetes, be a risk factor for neurotrophic perforating ulcer and may indirectly promote recurrent erysipelas, by recontamination of the feet causing, if not treated, recurrences of athlete’s feet.

There are 5 clinical subtypes of onychomycosis : Distal and lateral subungual, Proximal subungual onychomycosis, total dystrophic, superficial and endonyx onychomycosis. The nail modifications induced by onychomycosis are often difficult to differentiate, clinically, from other nail diseases. Thus, a nail sampling for culture is preferable before treating with systemic drugs


Mots clés : Onychomycose , épidémiologie , diagnostic , classification

Keywords: Onychomycosis , epidemiology , clinic


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Vol 41 - N° 432

P. 35-41 - mai 2011 Retour au numéro
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