Surmortalité et hospitalisations plus fréquentes des bénéficiaires de la couverture médicale universelle complémentaire en 2009 - 30/05/11
Mortality and hospital admissions rates and diagnosis among individuals with low income and full health insurance coverage in France, 2009
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Résumé |
Objectif |
Cette étude a comparé pour l’année 2009 les taux de mortalité globaux, hospitaliers et les taux d’hospitalisation des bénéficiaires ou non d’une couverture médicale universelle complémentaire (CMUC).
Méthodes |
Les données provenaient du système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie qui contient des informations exhaustives et individuelles sur les remboursements et les admissions en hôpital de court séjour. Les bénéficiaires inclus étaient ceux de moins de 60ans couverts par le régime général avec une CMUC (4,5 millions) ou non (34,1 millions) en 2008 et toujours vivants à la fin de 2008. Les taux et risque relatif (RR) ont été standardisés sur l’âge et le sexe.
Résultats |
Les bénéficiaires de la CMUC avaient un taux global de mortalité significativement plus élevé (3,32/1000 vs 1,36/1000, RR=2,4), pour les deux sexes (hommes RR=2,6, femmes RR=2,1) et pour chaque classe d’âge décennale. Leur taux d’hospitalisation était significativement plus élevé (17,5 % vs 13,2 %). C’était le cas pour 26 groupes d’activité dont « toxicologie, intoxications, alcool » (RR=3,5), psychiatrie (RR=2,8), brûlures (RR=2,7), pneumologie (RR=1,9), maladies infectieuses (RR=2,1), endocrinologie et cardiologie (RR=1,7), l’obstétrique (RR=1,6). La mortalité hospitalière était plus élevée pour l’appareil digestif (RR=3,0), l’ORL et stomatologie (RR=2,7), orthopédie-traumatologie (2,7), gynécologie-sein (RR=1,9). Leur taux de mortalité hospitalière était aussi significativement plus élevé (8,9/1000 vs 5,1/1000, RR=1,73).
Conclusion |
Les bénéficiaires de la CMUC caractérisés, entre autres, par de faibles revenus ont une surmortalité et des hospitalisations plus fréquentes pour de nombreux groupes de diagnostics qui peuvent être l’objet d’actions de prévention et de dépistage.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Aim |
Complementary Universal Health insurance (CMUC) providing free access to health care has been available in France since 2000 for people with an annual income less than 60% of the poverty threshold. Hospital admission and mortality rates in 2009 were compared between beneficiaries of the general scheme under the age of 60years with (4.5millions) or without CMUC (34.1millions) in 2008 and still alive at the end of the year.
Methods |
Data were derived from the French national health insurance reimbursements and short-stay hospital admissions database for 2009 (80% of subjects under the age of 60years in France). Rates and relative risks (RR) were standardised for the gender and age.
Results |
CMUC beneficiaries had greater overall mortality rates (3.32/1000 vs. 1.36/1000, RR=2.4) for both gender (males RR=2.6, females RR=2.1) and each 10years age class below 60years. Standardised hospitalisation rate of CMUC beneficiaries was 17.5% and the rate for non-CMUC beneficiaries was 13.2%. Among CMUC beneficiaries, admissions were significantly more frequent for the following activity groups: toxicology, intoxication and alcohol (RR=3.5), psychiatry (RR=2.8), burns (2.7), respiratory medicine (RR=1.9), infectious disease (RR=2.1), endocrinology and cardiology (RR=1.7), obstetrics (RR=1.6). Their hospital mortality rate was also significantly higher (8.9/1000 vs. 5.1/1000, RR=1.73).
Conclusion |
In this low income population with free access to health care, hospitalisation and hospital mortality rates were higher for many diseases that are more or less known targets for prevention and screening actions.
Ce qui était connu
• | Un moins bon état de santé et une espérance de vie réduite des personnes avec un faible niveau socioéconomique ont été observés. |
• | La CMUC est attribuée aux résidents avec un niveau maximum de revenus annuels fixé à 7447 euros annuels au 1er juillet 2008 pour un individu et 11170 euros pour un couple, soit plus de quatre millions de personnes. |
• | En théorie, ces bénéficiaires ont un accès au système de soins sans entraves financières mais leur accès à certains soins de ville est débattu. |
Ce qu’apporte l’article
• | Les bénéficiaires de la CMUC de moins de 60ans ont une surmortalité globale (3,32/1000 vs 1,36/1000 pour les non bénéficiaires), chez les hommes comme chez les femmes, et pour l’ensemble des groupes d’âge retenus. |
• | Leur mortalité hospitalière est plus élevée pour les groupes d’activité relatifs à l’appareil digestif, l’ORL et stomatologie, l’orthopédie et traumatologie, et à la gynécologie, sein. |
• | Leur taux ajusté d’hospitalisation en 2009 est aussi plus élevé (17,5 %) que celui des non bénéficiaires (13,2 %). |
• | Ces taux sont surtout élevés pour les groupes suivants : toxicologie, intoxications, alcool ; psychiatrie ; brûlures ; pneumologie ; maladies infectieuses ; endocrinologie ; cardiologie ; obstétrique. |
Plan
Vol 40 - N° 6
P. e304-e314 - juin 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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