Le sommeil a de multiples fonctions. Parmi les plus importantes, on peut citer la maintenance du métabolisme neuronal au niveau cérébral, la mise au repos du système cardiovasculaire et l'équilibre du métabolisme des glucides. Le sommeil est donc non seulement un tiers de notre vie mais une période décisive pour la physiologie de multiples organes. Cet article décrit les principales pathologies du sommeil, en dehors des insomnies. Les hypersomnies comportent les troubles respiratoires du sommeil dont la pathologie la plus fréquente est le syndrome d'apnée obstructives du sommeil. La prévalence de ce trouble est en constante augmentation, suivant ainsi l'épidémie mondiale d'obésité et son rôle démontré comme facteur de morbimortalité cardiovasculaire lui confère une importance majeure ; elle revêt pour les psychiatres un intérêt particulier puisqu'à l'exception du ronflement, elle comporte de nombreux symptômes communs avec l'épisode dépressif majeur. La somnolence qui constituait un élément d'appel très fréquent semble en fait moins répandue qu'on ne le pensait à l'origine. Les hypersomnies d'origine centrale sont en revanche des pathologies rares, marquées par une somnolence sévère constante, souvent méconnues par les cliniciens. Les troubles circadiens sont des troubles de l'horloge interne, qui semble également perturbée dans certains troubles psychiatriques. Les troubles moteurs liés au sommeil sont un effet indésirable fréquent des antidépresseurs et les parasomnies, épisodes de comportement inadapté nocturne, surviennent fréquemment dans un contexte de perturbation psychologique. Pour toutes ces raisons il est important que les psychiatres connaissent et reconnaissent ces différentes pathologies, dont la présence comporte des conséquences diurnes importantes et une altération de la qualité de vie ; la majorité d'entre elles disposent de traitements efficaces apportant un soulagement rapide aux patients.